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IronAnne

La peur du noir

 Ce texte est écrit par une personne présentant entre autre une dyslexique et dysorthographiques. La forte charge émotionnelle de cette écriture aggrave l’expression des troubles dys* de ce fait orthographe, grammaire et syntaxe sont affectées par l’exercice testimonial ici partagé.

Il est volontaire de ne pas faire corriger les textes. Les troubles dys sont des handicaps. Et oui, parfois … c’est difficiles à lire. Mais cela n’invalide pas le propos. Merci de (re)lire la notice dys*.

L’obscurité m’a très tôt effrayé. Elle aurait pu être un refuge où me cacher, dans le quelque m’évader ; mais, elle était pour moi l’amie du croque-mitaine. J’ai à l’aurore de mon enfance fait de la lumière mon amie, mon refuge. Cette peur du noir a affecté tout mon rapport au sommeil au-delà du risque d’agression. Elle est toujours présente. Elle s’exprime sous différente forme. Quelques soit le lieu où je dors, j’ai besoin au minimum d’une veilleuse.

Chez mes grands-parents, quand je dormais chez eux : hors de question d’être dans le noir. Pépé Erwin laissait, avec toute sa bienveillance, l’éclairage fonctionnel dans le couloir de l’étage. Il n’avait pas saisi que c’était sur tout le chemin que j’avais besoin d’un rappel du soleil. Leur maison avait du parquet. Elle faisait beaucoup de bruit. Ce fait aggravé mon anxiété. Les toilettes se trouvait à l’étage en dessous. Je sortais avec peur le bras de ma couette, le tendais vers la table de nuit en fermant les yeux très fort, implorant l’univers qu’aucun monstre ne dévore mon bras, mon corps. Une fois que toute la force interne qui était mienne sollicité, mon bras extrait de ma terre d’asile, j’appuyais sur l’interrupteur. Cela étant, il me fallait me lever. Je patientais. Je me redressais. Puis après un temps qui s’étire, je faisais une rotation. Je sortais ainsi mes pieds de la couette, les laissait glisser vers le sol avec un cœur qui martelait de toute sa puissance dans l’espoir que rien de grave ne m’arrive. Une fois que c’était bon, debout comme un arbre, j’attendais quelques seconde pour m’assurer de ma sécurité. Je marchais alors avec anxiété vers le couloir. 5 mètres. J’étais soulagée, enfin dans le halo rassurant des lumens. Là, dans la grande avenue aux étoiles, je flânais, automatiquement rassuré. Arrivé au bout du chemin, je devais bondir dans le noir pour activer l’interrupteur des escaliers. Le pallier en faut marbre faisait dans les 2 mètres, peut-être plus, peut être moins. C’était terrible. Je sautais en contractant mon sphincter de toute mes forces au vu de l’agitation que le risque fictif subit à ce moment-là impliquait. Une fois en bas, j’allais devoir encore éclairer le couloir qui m’accueillait mais par chance le commutateur se trouvais au bas des marches, pas besoin d’aller dans le noir. Et enfin les toilettes. Je pouvais enfin me soulager. Une fois fini, je devais remonter en éteignant tout derrière moi. Je courrais effrayer par ce qui pouvait potentiellement m’attraper. Mémé E, elle évidement éteignait tout, je préféré quand c’était pépé qui allait en dernier au lit. Dans leur chalet, point de couloir. Il gardait tout entre bailler puis quand ils allaitent dormir, il laisser ma porte ouverte et la lumière dans la salle de bain éclairante. La configuration était tel que je devais passer dans leur chambre pour aller aux toilettes. C’était rassurant parce qu’ils étaient là, endormi, aucun ogre, aucune goule, aucun père, aucun ado.

Chez mes parents, en lorraine, c’était le couloir et puis eux dormant, la chambre des amis fait le travail de lanterne. À Brazey-en-Plaine, j’avais une veilleuse et la lumière des toilettes. A Fontaine-Lès-Dijon, je ne fermais pas le volet. Je profitais de la lumière de l’éclairage publique. A Bruxelles, j’avais aussi quelques stratégies. Ici aussi, j’oublie volontairement en pleine nuit d’éteindre la lumière des toilettes. Je laisse une lampe offrir un doux éclairage dans ma salle à manger. J’ai dans le salon et dans ma chambre, vu que je dors dans ces deux espaces, des guirlandes de noël constamment allumé. Je les renouvelle tous les 2 ou 3 ans dans les soldes d’après fête de fin d’année. Je fais tout pour éviter la cave et d’aller chercher du bois dans le jardin en pleine nuit.

Il n’est pas rare, quand je n’ai pas de traitement que je dorme enfin en sécurité quand le jour est là.

Je suis un cauchemar pour l’écologie et mes valeurs décroissantes. Mais c’est le prix à payer pour survivre. Je montre aussi à mes enfants que leur propre peur on le droit aux stratégies d’apaisements nécessaires. Alors, oui, faite silence sur ma peur du noir. Elle mérite accueil, respect et tendresse.

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