2
IronAnne
IronAnne

Quand le corps fait mal

 Ce texte est écrit par une personne présentant entre autre une dyslexique et dysorthographiques. La forte charge émotionnelle de cette écriture aggrave l’expression des troubles dys* de ce fait orthographe, grammaire et syntaxe sont affectées par l’exercice testimonial ici partagé.

Il est volontaire de ne pas faire corriger les textes. Les troubles dys sont des handicaps. Et oui, parfois … c’est difficiles à lire. Mais cela n’invalide pas le propos. Merci de (re)lire la notice dys*.

Qu’est-ce que la douleur ? Si cette question est fondamentale à la nature humaine, sa réponse m’échappe. Assez jeune, mon corps a été confronté à la douleur. Je sais avec une certitude limpide, une mémoire corporelle explicite que mon père à commencer ses attouchements vers mes 1 an. Il a mis son doigt en moi. Je m’en souviens parce que cela m’a fait terriblement mal. C’était une douleur aiguë, profonde, déchirante autant que pénétrante. J’ai le souvenir de la quasi-séparation en deux de mon être. C’est la première trace marquante de la géhenne mise en place par mon père.

J’ai eu mal tellement souvent que mon corps a fini par s’y habituer. Le seuil de tolérance monte de coup en coup. Mais cette habituation n’est en rien linéaire. Je tiens comme une guerrière au combat sur certaine douleurs et a contrario d’autre me mette à mal de façon violente.

La violence chronique rimait avec douleur chronique. Et c’est devenu ma norme. Impossible de tirer les causes de la douleur. Est-ce que j’avais mal à cause des traces de coups ou autre chose ?

Mon père une fois mort, j’ai continué à avoir mal. Et je ne sais pas pourquoi. Il peut vous sembler facile, évident que j’aille chez un médecin.

Et c’est là qu’un joli mai pointe son nez. Je suis obèse. J’ai un corps qui a mis une carapace de protection. La grossophobie est une norme médicale. Je n’ai pas la force de me battre avec un médecin qui me dira de maigrir.

Le fait est là : j’ai mal quasi continuellement. Certaine douleur est une réponse encore active des violences mais les autres ? J’ai mal et j’ai peur de prendre cela en charge car j’ai trop mal aux portes ouvertes du « perdez du poids madame » ou « c’est dans votre tête ».

Articles similaires

Partagez ce billet

Une réponse

  1. Bonjour joli âme, ton histoire est… (je crois que j’aurais pas les mots pouvant restituer tout ce que tu as du affronter et affronte encore)… Je me suis sentie déchirée à la suite de tt ce que j’ai pu lire.
    Bravo pour ton courage, ce que tu es, ta force de vie et ce sens aiguë de faire le bien autour de toi malgré tout !
    Connais-tu le groupe SVS ? Je ne sais pas de ce quel région tu es …. Mais ce parcours de soin me semble très adapté à ton histoire

Répondre à Sandra Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *