IronAnne - chapô
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IronAnne

Vendredi

 Ce texte est écrit par une personne présentant entre autre une dyslexique et dysorthographiques. La forte charge émotionnelle de cette écriture aggrave l’expression des troubles dys* de ce fait orthographe, grammaire et syntaxe sont affectées par l’exercice testimonial ici partagé.

Il est volontaire de ne pas faire corriger les textes. Les troubles dys sont des handicaps. Et oui, parfois … c’est difficiles à lire. Mais cela n’invalide pas le propos. Merci de (re)lire la notice dys*.

Je vais 2 à 3 fois par mois chez mon psy. C’est un de mes plaisirs. Je trouve du sens aux choses. Je trouve des hypothèses pour avancer. Je trouve mon chemin quand je me perds. Je trouve des changements de perspective pour aborder des situations différemment.

Il y a des sujets récurent dans ma thérapie. Je suis parfaitement consciente de ces récurrences.

J’ai envie d’expliquer ici une partie du travail de vendredi. Mon dernier billet n’a pas été sans conséquence. Je suis prête à assumer le prix des choses, même si ceux-ci impliquent des rechutes. Le problème aussi sous-jacent a ce que se passe actuellement, c’est que le but est de me faire taire ou dire une connerie. Je ne suis pas naïve.

Je ne suis pas que psychomotricienne, je suis une artiste, une sculpteuse entre autres, mais aussi… une photographe. J’avais fait une série avec mes enfants lors d’une fête locale. Je me souviens de cette fête. Je n’avais pas envie d’y aller. Mais le soignant m’avait promis mes feuilles de soin. Plus de 500 € dans la nature. Mon bébé avait à peine un mois. Je n’avais pas la tête à aller subir une sortie. Mais voilà. Il y avait l’enjeu de mes papiers. La somme n’étant pas petite, ma précarité financière une réalité. J’en avais besoin. Je vous rassure : je ne les ai jamais chez eux. Lors de ce moment, le soignant a pris un peu mon bébé dans ses bras pour se balader. J’étais dans un grand stress. J’avais peur qu’il le mette dans les bras d’inconnu. Je mettais mon compagnon en alerte pour le surveiller, au vu du discours qu’il m’avait tenu le mois précédent. J’étais angoissé que mon bébé soit dans des bras d’inconnu sans notre accord, sans notre volonté, sans le cadre suffisamment sécurisant que j’estimais juste. Je l’avais pris en photo avec mon bébé. Il se pavanait avec. Cela m’avait agacé, j’avais demandé d’ailleurs qu’il me soit redonné. Je n’étais pas en sécurité.

La photo que j’ai faite du soignant avec mon bébé n’est pas accessible. Mais il la reprise suite à mon billet et s’est affiché avec en la recadrant, enlevant mon bébé.

J’ai exigé un retrait de l’image en vertu de mes droits. Les photos sont soumises à quelques lois. Il y a celle qui protège l’autrice que je suis et de ceux qui apparaisse dessus. Sans accord et contrat durement signé, l’usage de ces photos est interdit. Il y a une zone de tolérance quand il y a une entente entre les personnes. Mais ce n’est plus le cas depuis longtemps. J’ai donc demandé le retrait par écrits et puis par un recommandé. La photo est toujours en ligne et altérée. Il y a eu des réactions à tout ça. Il s’est livré une diatribe inconsciente de pseudo sachant, mais visé. Il a vomi des inepties sur le transfert. Le transfert, c’est mon sujet de travail de fin d’études. J’en ai partagé des extraits sur les réseaux sociaux. Je ne suis pas une experte comme peuvent l’être des auteurs que je cite, mais j’ai une expertise sur le sujet. Il a aussi évoqué le triangle de Karpman. Je lui avais appris ce que c’était, mais il ne maitrise pas le sujet. En effet, l’œuvre principal de Karpman est sur le triangle compassionnel. Il ne suffit pas de comprendre les rôles victime/persécuteur/sauveur. Non, le vrai levier est ailleurs. Bref, les commentaires étaient visés. Il était aussi Tintin de masculinisme primaire : la femme. Bref, tout étant bien dirigé… il évoque aussi ce que la justice à dit de lui le qualifiant de P. N. Je ne sais pas quel est le rapport avec moi si ce n’est celui que j’ai assisté au rendu public de son jugement en 2018 en première instance. Il est amusant de voir qu’il reprend ma façon de déployer mes arguments, des concepts de ma défense de TFE totalement dévoyé ou encore, une terminologie de la psychomotricité. La prendre ne dit pas la comprendre.

J’ai expliqué tout ceci à mon psy, la colère que je ressens, mais surtout l’impasse qui en ressort :

  • Ne rien faire, cela ne fonctionne pas. Il devient encore pire.
  • Répondre, cela ne fonctionne pas, il devient encore pire
  • L’attaquer au frontale, il devient pire encore.

Bref, une vraie impasse. Sauf qu’il y a moi. Moi qui ne vais pas bien. Je signalais à mon psy que je ne le qualifierais pas de P.N, je le mettrais dans le côté de structure de personnalité du côté psychotique, cela ne donne pas de diagnostic, c’est du côté de l’hypothèse. Cette structure explique selon ce que j’en sais en tant que professionnel tout ce qui ne prend pas dans mes réactions. J’étais en colère, envahi.

J’ai évoqué un autre sujet qui n’a pas à être déployé ici, ils confèrent d’autre chose.

Je connais mon sujet de travail de fin d’études. J’ai fini par dire : « je sais bien aussi que dans les éléments de transfert, il y a son empreinte, son empreinte corporelle, ces effractions qu’il a mises et laisser ses traces de lui dans ma chair. Je sais ce qui se joue là en moi, je sais que je résonne dans son transfert là où il peut me faire avoir des échos. Je suis consciente de ça. Et ça me fout en colère. ». Je la ressentais, la colère, grande comme cela.

J’ai fait du lien avec un article que je suis en train d’écrire, j’ai élaboré. C’est pour cela que la thérapie fonctionne bien dans ce qu’elle déploie ici justement. Car j’y mets du sens. Le sens des choses et ce qui me sauve, donner du sens c’est ne plus me perdre dans cet informe ou il me met.

Alors, je connais la prochaine étape. Elle va me couter du temps de repos, mais c’est ce qui doit être fait. Il s’agira d’une plainte. Une plainte c’est transmettre à d’autre la question de la limite. C’est ne plus l’être moi et admettre que j’ai fait ma part en entier.

Je sais qu’il se délecte de mon état avec sa compagne, il tire un portrait de ma « névro psycho pathologie » (je terme est risible…), mais en fait, j’admets les postures du triangle compassionnel. Karpman n’a pas choisi ses mots par hasard, car il prend leur version positive en écho, comme levier :

  • Du persécuteur, je vais vers la puissance de soi, la présence, le projet    , j’affirme ma position, je propose des pactes, je m’accorde des permissions et utilise mon pouvoir sans abus
  • Des saveurs, je vais vers soutien, la solidarité, la sécurité, la proposition de service, la sympathie, la sollicitude sans pitié
  • Et de la victime, j’incarne la vulnérabilité, la volonté et la vision positive, vitalité, vaillance et vigueur.

Je suis pointée toujours dans cette séance que je suis conscient de mon mal être actuel, mais j’en suis consciente comme un état transition. La dernière fois qu’il m’a pris à revers comme cela, j’IA passé 7 mois immobilisés dans mon canapé. Je fonctionne toujours. Je suis toujours en mouvement, en vie, incarnat ma vitalité. Je peux vivre ma vulnérabilité actuelle comme une force. J’ai osé la montrer à des proches. Même si je ne leur laisse aucun champ d’action, de mains à tendre pour l’instant. Je sais où se trouve la sécurité et dans quelle relation elle est là.

Je sais aussi que mon histoire m’amènera à des retours à ce point d’inconfort, mais que je bouge tellement en moi que je ne suis plus la même… qu’un jour cela ne sera plus qu’une plume qui viendra me visiter et d’un simple souffle la fera partir.

Être vulnérable comme je le suis actuellement est une bonne chose, car je ne suis plus une victime. “Alors Chou ? Tu as compris : tu peux te ravigoter que je vais mal si ça te fait du bien, je ne suis pas là où tu me mets.” Ma force est de savoir précieusement où est mon ancrage, mes racines, mes liens. Je suis tellement bien dans ma vie. Je peux traverser cette douleur sans me perdre et avec la certitude absolu que je guéris bien plus vite car entouré d’amour. “

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