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IronAnne
IronAnne

C’est dimanche, le soleil brille, l’air est chaud – Partie 2

 Ce texte est écrit par une personne présentant entre autre une dyslexique et dysorthographiques. La forte charge émotionnelle de cette écriture aggrave l’expression des troubles dys* de ce fait orthographe, grammaire et syntaxe sont affectées par l’exercice testimonial ici partagé.

Il est volontaire de ne pas faire corriger les textes. Les troubles dys sont des handicaps. Et oui, parfois … c’est difficiles à lire. Mais cela n’invalide pas le propos. Merci de (re)lire la notice dys*.

La première partie est accessible par ce chemin: C’est dimanche, le soleil brille, l’air est chaud – Partie 1


Version MP3

Ce soir-là, comme tous les soirs, je suis étouffé par son corps de plus de 100kilos qui me tient comme une poupée de chiffon. Je bénis sa fatigue et son départ dans les limbes rapide.

Ce n’est pas pour tout de suite.

Moi je reste éveillée, attendant dans cette hypervigilance chronique qui est toujours mienne. Je respire le plus lentement possible. Je sais que si mon rythme s’accélère, il va se réveiller. Et hop, j’aurais double peine. Et me voilà, sombrant dans le sommeil malgré mon envie de luter. Il est surement 3 ou 4h matin. Je n’aurais pas dû résister autant. Je vais le payer cher. Et pourtant, ne pas résister autant, c’est le risque d’être réveillé par un corps m’étouffant de tout son poids sans l’avoir anticipé.

C’est le matin. Je garde les yeux fermés. Je veux faire durée la fuite onirique dont je n’ai aucun souvenir. Je repense au temps passé. Je vous l’ai déjà dit plus haut. Je sens dans la pupille de mes yeux la chaleur de la lumière d’un dimanche matin qui est déjà bien réveillé. Je sais que j’ai dormis trop longtemps. Il est surement 10h. Si je m’étais réveillé plus top, j’aurais pu fuir discrètement le lit. J’aurais pu faire la petite souris. Celle qui regarde la TV. J’aurais déplacé la scène dans le salon. Mais parfois ça marche. Mais j’étais trop fatigué. Le tic-tac m’obsède. J’ouvre les yeux, doucement. Ne pas être ébloui. Il fait si chaud. Je sors un pied du lit. Je suis du coté de ma mère. Elle dort près de la porte. Je tente le coup ? Je ne regarde pas à ma gauche. Je suis couché sur le dos. Le mouvement se diffuse dans cette double couette. Zut. Il bouge. Je le vois dans ma vision périphérique. Merde, fait chier. Son dos poilu. Son crâne. Je vois tout de son épaule découverte. Je la trouve répugnante. Je suspends mon mouvement. Il tressaille. J’arrête presque de respirer. Si j’étais dehors, fuir d’un agresseur inconnu serait la solution. Mais ici, disparaître de l’instant présent, c’est ma seule fuite.  Je tente d’attendre qu’il soit techniquement trop tard car « maman va rentrer ». « Faite que son sommeil dure jusqu’à 14h » est la supplique que je répète, que je marmonne en silence sur mes lèvres. Je n’aurais que la douche à subir à cette heure-là. Je fais des plans, des hypothèse sur les possibles qui se présente à moi.

Merde. Il est réveillé. Il se tourne comme un ours. Il a un sourire jusqu’au oreille. Un sourire plein d’un amour romantique. Un sourire qui n’a pas sa place ici. Il repère que je suis réveillée. J’ai oublié de fermer mes yeux. Merde, quelle conne je suis ! Il me dit « vient près de moi ». Je fais celle qui feint de ne pas avoir entendu, d’être en demi-réveille. « Viens dans mes bras » son ton est ferme, aucune négociation. C’est dit avec un amour si doux, si romantique, si tendre, non, c’est dit sans choix. Si je suis réticente, je vais prendre cher, encore plus. Puis son sourire amoureux revient. Ça tranche avec l’horreur de nos rôle : moi la fille, lui le père. Je n’ai pas le choix. Et me voici en chien de fusil, encore. Il est là avec son caleçon de merde qui ne laisse aucun doute sur son érection. Sa main glisse lentement sous mon t-shirt. Il caresse mon ventre. Je regarde l’heure. 10h14. Dans cette position , j’ai une vue imprenable sur le réveil de ma mère. Elle a un radio réveil. Il est classique, noir avec chiffre en rouge. Pourquoi rouge et noir ? Je suis là, à me questionner encore sur le rouge et noir pour ne pas questionner le réel. Il est dur son sexe. Il presse de sa main mon bassin vers lui. Il hésite encore : aller vers mes seins ou mon sexe. Si c’est mon sexe. Je vais prendre dans le cul, si c’est mes seins, je vais prendre dans mon vagin. La dernière fois, j’ai chié, il ira vers les seins.

Pourquoi vous épargner la réalité de ses geste. Elle existe. Oui, c’est vomitif à lire. Et pourtant… ce n’est qu’un moment. Il y a encore de l’air après. Encore de la vie, amoindri certes mais présente.

Il part vers le haut. Je respire le plus lentement possible. Vous savez cette respiration sous contrôle quand on essaie de traverser un examen médical douloureux. Je respire. Et je me le dis en boucle « respire ». Sa main touche mon sein gauche. Il le caresse, le presse. Il joue avec mon téton. Purin, je déteste ça. Ça me crispe dans toute ma colonne vertébrale. Je crisse intérieur et j’ai un mouvement de recul au niveau ma ceinture scapulaire vers l’arrière, les muscles de ma gorge se contractent, ma mâchoire serré., j’ai le sentiment que mon coccyx se recroqueville. Je sers les fesses. Il en profite. Va et vient doux, léger. Il se branle doucement, tâte mon sein. Bon, c’est parti pour le vagin. Il faut que je prenne du plaisir, il faut que je mouille. Il le faut. Je suis dans une envie de mouiller très intellectuelle. Je le veux parce qu’il le faut, il le faut pour moi. Il le faut parce que sinon j’ai mal, il se plaindra. Il me fera encore plus mal. Alors je réponds au va et vient pour activer la mécanique qui fait que sa façon de fracture mon sexe sera moins douloureuse pour moi. Je cherche la mécanique lubrifiante.

Il me faut ne pas avoir trop mal et qu’il puisse rentrer sans que cela soit sec. Une pensé obsédante. Je me dit « Aller Anne, aller… arrête de faire de la résistante, pense à céder ». Je suis la vague des va et vient. Je contracté et relâche mon périnée, espérant que ça motive mon clitoris. Allez faut que ça mouille… faut que ça mouille, merde. Ça vient… je ne suis plus qu’un corps, une mécanique. Je suis « trempé » comme il le faut.

« Arrête de m’exciter. Tu es malsaine » lance t’il. La ronde des phrases va commencer. Litanies qui le déchainent. Je suis perverse, il va le lâcher. Je le perverti. Sûrement. J’ai quand même chercheur à mouiller pour traverser la douleur. Il se sert de ça contre moi. Un preuve de mon vice et non de ses sévices. Il me retourne en appuyant sur mon épaule gauche, sa main quittant mon sein, repassant au-dessus de mon t-shirt. Je suis à plat. C’est le milieu du lit. Entre le matelas du coté de ma mère et celui de mon père, il y a une espèce de latte en bois. Je déteste ça. J’ai cette barre dans le dos. Aplatie comme une crête. J’ai mal. Je sens la douleur qui va monter. Il ne va pas me déplacer. Il s’en fou. Il m’a mis à plat. Je sers les jambes. Droite comme un I. D’un petit mouvement de sa jambe droite, celle qui est sur le haut du flan de son corps gras., il écarte un peu mes jambe. Un petit peu à droite, un petit peu à gauche, comme des petits mouvements de balayette pour épousseter le manque d’espace. Il est toujours sur le coté et moi a plat. « Tu es vicieuse quand même ».

J’ai mal aux épaules. Pourtant, il est encore à côté de moi. Mais je sais ce que son corps sur moi va me faire ressentir. Il retire son caleçon. Ce n’est pas systématique d’ailleurs. Il lui arrive souvent de juste sortir son sexe. Il est au-dessus de moi. Il s’insinue entre mes jambes. Ils les écartent avec tout le poids de son corps. J’ai l’impression d’être une grenouille crevé sur le lit, jambe écartée. J’ai son poids qui commence à se faire sentir sur mon bassin. Il va, il vient, encore et encore. « Tu m’oblige à faire ça. T’est qu’une perverse. Salope ». Et il va, et il vient, et il va et il vient. Et je sens la lame de bois dans mon dos. J’ai son corps qui se fait présent… 100 kilos qui m’écrasent. Il lâche l’appuis sur ses bras. Il m’écrase de tout son corps et ce n’est plus que son bassin qui va et vient. Il est qu’un connard de malade fatigué. Le diabète ça n’aide pas mais sa perversion si. Il bande et ça fait chier. Sa tête se calle dans le creux de mon cou à droite. Ma tête glisse vers le côté. J’ai le regard qui regard la fenêtre. Il y a un beau ciel bleu. C’est beau. Je ne ressens que lointainement mon corps.

Il est beau se ciel.

Et si j’allais faire un tour à vélo cet après-midi ? Il doit faire chaud. Où sont mes lunettes de soleil ? Je me perds. La mécanique dissociative est là… je suis perdu dans le ciel bleu. Un corbeau ou une corneille passe dans mon champs de visuel. Je ne suis pas douée en volatile. Qu’est-ce que c’est ? peu importe. Je me souviens que les oiseaux ont une bonne vue. Tic-tac, avant, arrière. Des litanies d’insultes, des litanies de prétexte disant que je le perverti en l’obligeant à faire ça.

Appel un chat un chat connard. Son mouvement ne fait plus que tic-tac. Je suis perdue dans l’observation de cet oiseau qui passe et repasse… je voyage jusqu’à lui, comme si je volais au-dessus de mon corps, je m’éloigne de la chambre… je m’envole dans cette diagonal que prend mon regard vers le volatile. Je me perds dans son observation. Il tournoi… ma conscience se demande comment est le monde vu de là-haut.

Me voit-il ? à force de me demander, je fini par imaginer ce que c’est que d’être cet oiseau. Je me vois. Mon regard se détourne. Je regarde le monde vu d’en haut. Je regarde le rondpoint devant notre immeuble. Un bus qui passe. Je vole sur le chemin de vers mon école. J’imagine ce trajet vu du dessus. Je passe au-dessus du petit pont, j’avance, les arbres vu dessus. Je bifurque dans un quartier avec des maisons privative. Je slalome. C’est agréable. Je plane. J’arrive au niveau de mon lycée. Je plane au-dessus du gymnase, de la cours, des bâtiments.

Il a fini. Je suis violement reprise à mon corps. J’ai mal. Il se repose sur mon corps. Il est à bout de souffle. Il roule vers son coté du lit. Je sens son sperme coulé de ma vulve. J’ai mal au dos. Il reprend encore son souffle.

Le temps s’étire. Je regarde le plafond. J’ai le souffle court. Il y a le fantôme de son poids sur moi. Il dit « à la douche » en brisant le silence. Ma tête glisse sur la droite. 10h19. Je soupire intérieurement. Mais si je le montre, il va surement me frapper. La douche à deux, c’est obligatoire. Même quand ma mère est là. Il parait que c’est normal. J’ai mal aux jambes. Elles restent coincées dans cette position de grenouille écrasée. Je ne laisse pas couler la moindre larme. Je ne laisse pas sortir la moindre protestation. Il faut reprendre la vie normal. C’est normal chez nous de toute façon.

Il fait chaud.  J’irais faire du vélo cet après-midi, il dira oui. Ça justifiera que je marche mal. Et si je mourais sous une voiture ? Durant la douche où il me frotte, il me demande de laver mon vagin avec de l’eau direct dedans via la pomme de douche. Je déteste ça. J’ai la chatte qui va me gratter au-dedans, encore.

J’ai le corps fracturé. Je me sens fracturé, morcelé, en morceau, bout de moi décharné. Mais surtout, ne rien montré, car il va me fracasser sinon.

J’ai toujours mal aux épaules dans les relations sexuelles. Ce qu’il a fait dans ces viols à répétition sont des gestes classique, commun dans la sexualité… que rien n’est simple, ni le chien de fusil, ni le missionnaire. Ni rien. Parce qu’il a explorer beaucoup de sa sexualité sur moi. C’est un viol. Ne l’oubliez jamais. Brutal.

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