IronAnne
IronAnne

Depuis quand ? Combien de fois ?

 Ce texte est écrit par une personne présentant entre autre une dyslexique et dysorthographiques. La forte charge émotionnelle de cette écriture aggrave l’expression des troubles dys* de ce fait orthographe, grammaire et syntaxe sont affectées par l’exercice testimonial ici partagé.

Il est volontaire de ne pas faire corriger les textes. Les troubles dys sont des handicaps. Et oui, parfois … c’est difficiles à lire. Mais cela n’invalide pas le propos. Merci de (re)lire la notice dys*.

C’est une question complexe. Elle vous oblige l’abstraction remise dans le concret.

Quand est-ce que les viols commis par mon père ont commencer sur moi ? Je suis sûre que j’avais un an quand cela a débuté. C’est un savoir du corps, pas de l’esprit. Je ne pouvais pas donner sens à tout cela. Je n’ai pas su même ados. J’ai vécu encore et encore les choses. Elles se sont nuancées, complexifiées, affinées, aiguisées, ritualisées. La mécanique l’abomination.

Le début, ce sont des doigts, des mains qui explorent mon sexe, lui qui se branle dans tout ça. Un doigt qui rentre. C’est moi, nu. C’est lui qui se branle, jamais nu, juste un sexe qui dépasse. C’est le froid. J’ai toujours froid quand je suis en insécurité. C’est une évolution, une progressivité. C’est son corps qui se frotte sur le mien, après. C’est mon corps qui sert, qui se doit d’accueillir son sexe pour qu’il s’astique. Il s’amusera tôt à me masturber. La dynamique de l’addiction à la décharge du plaisir est la clef qu’il cherche à mettre en place.

Chaque fois que je grandissais, il aller dans de nouvelles méthodes, de nouvelles expérimentation. J’ai dû tenir sa main sur son sexe pendant qu’il se masturbait.

J’ai eu 6 ans. Mon cadeau d’anniversaire, c’était une première pénétration plus « intense ». Fini les doigts. Il avait travaillé l’ouverture en longueur. Ça n’a pas été trop loin, c’est-à-dire en profondeur. Mais il ignore que 5 ans à 7 ans, je suis violé par 2 autres personne : deux adolescent (l’un une fois, l’autre de façon récurrente). J’explorerais ce sujet dans la catégorie « L’ado » plus tard. Mais gardez à l’esprit que cette dynamique entre 1 et 17 ans m’a façonné pour être une victime idéale, silencieuse.

J’ai 8 ans quand il va au bout. Je sais déjà ce que ça fait. De là, c’est toutes les semaines, en moi.

J’ai 10 ans quand je dois sucer.

L’anus a pris plus de temps, plus tardif. J’avais 14 ans. Mais, heureusement ce fut peu. Parce que j’ai fait plusieurs fois caca.

Je vous dis ici que j’ai été violée presque toutes les semaines de mes 1 an à mes 17 ans. Souvent, c’était plusieurs fois par semaine. Prenez un nombre de base minimum : +830 viols (c’est-à-dire 1 fois par semaine). Les viols vaginaux ont duré de mes 8 ans à mes 17 ans. Si on est à une fois par semaine, c’est 468 fois. Mais j’ai le souvenir de tellement de semaines avec des répétition. Je dirais qu’il y en a eu moins 600 entre 8 et 17 ans. Alors imaginez le texte « C’est dimanche, le soleil brille, l’air est chaud » (partie 1 & partie 2) qui a lieu 600 fois avec des variations. Ajouter les plus 4160 douche, passage au WC sous son regard, les séances d’habillage sous sa surveillance. Mais j’ose regarder la réalité en face, la douleur, il y eu plus de 830 viols; surement 1000 avec ses semaines où j’étais piétiné par son corps plusieurs fois…

C’est une arme de destructions massive. Pourriez-vous lire ce texte : 2 fois, 10 fois, 20 fois, 100 fois, 600 fois ? J’ai dû traverser ce rabâchage physique d’agression. J’ai dû y survivre. Parce que j’ai décidé qu’il n’aurait pas ma vie. Et j’en ai payé des conséquences sur ma santé. Mon sexe s’est entrainé comme un sportif. Il ne s’agissait que de s’assurer de la lubrification, de la détente, d’une respiration qui fasse illusion et d’accueillir la jouissance pour profiter de l’effet de drogue que cela faisait. Je me shootais à cette sensation pour être loin. Je ne cherchais pas le plaisir, juste à supporter l’insupportable.

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