Picture of IronAnne
IronAnne

Faire corps avec mon corps

 Ce texte est écrit par une personne présentant entre autre une dyslexique et dysorthographiques. La forte charge émotionnelle de cette écriture aggrave l’expression des troubles dys* de ce fait orthographe, grammaire et syntaxe sont affectées par l’exercice testimonial ici partagé.

Il est volontaire de ne pas faire corriger les textes. Les troubles dys sont des handicaps. Et oui, parfois … c’est difficiles à lire. Mais cela n’invalide pas le propos. Merci de (re)lire la notice dys*.

Mon corps, mon vaisseau. Il est long le chemin que je fais vers lui. Il n’est pas simple à vivre. Il y a ce corps dont je suis spectatrice, que je n’habite pas vraiment. Il y a ce corps que je subis. Il y a cette dissociation que je vis. Il est souvent considéré comme absurde de dire « que le corps sait ». Pourtant, il sait. Je le vis, je l’éprouver quotidiennement.

Je croyais enfant que tout les papas étaient comme le mien, alors je ne vivais pas ça comme anormal. Je pensais juste que c’était violent de faire partie du genre humain. C’était moi qui n’étais pas correct dans ma tête à ne pas le supporter au quotidien. Pourquoi je ressentais cette souffrance puisque tout le monde le vivait et que personne n’en parlait. Mon corps, lui savait que ce n’était pas une norme. Alors il a pris des mesures conservatoires plus ou moins efficaces. Et en ce moment, je revis ces mécanismes de défense. Je n’entre plus en lutte contre lui. Je ne contre plus ces impulsions. Je fais corps avec mon corps. Et je tente de répondre au besoin sous-jacent.

Je suis allée récemment chez un ostéopathe, ce lundi. C’est un ami. Je ne suis plus capable d’aller vers quelqu’un que je ne connais pas en ce moment. J’ai été fracturé dans mon intime trop souvent dont par un soignant, 3 violeurs. Les psy ne pouvant plus écouter à un moment et aucun amis ne peut être mon psy.  Alors, je bricole au mieux. Je m’accorde quelques semaines pour renter la psychothérapie. Mais mon corps crie tellement de chose. J’avais besoin d’une piste. Et ce lundi est ajusté à mes besoin. Nous avons travaillé la rencontre de mon corps qui est mon système d’alarme. J’étais bien en sortant de son cabinet. Nous avons travaillé sur une douleur de mon épaule : ce qu’elle me dit, ce à quoi elle me pousse. Claque. Mon corps m’aide. Cette douleur m’empêche de bien dormir, me prend fortement, me réveille souvent. Elle a l’impulse de la fuite. Alors, il m’a proposé des stratégies qui réponde à ce besoin. Je dors avec la fenêtre entre ouverte. Et je dors mieux, quand la douleur augmente : j’ouvre la fenêtre. Je le fais depuis quelques jours. Et Wahou, ça marche.

Nous sommes 3 jours après cette séance. Mon corps me rappel a ce qu’il a fait pour m’aider. J’ai toujours été en lute d’éradication de la symptomatique. Là, je choisi de faire corps avec elle, d’écouter ce qu’elle me dit. Mes règles sont arrivées avec 3 jours de retard. Mon système reproducteur me fait mal, il me clou au lit, enfin au canapé. Mais je ne le prends pas comme un ennemi. Oui, j’ai besoin de me poser. J’ai besoin de me déposer dans le temps. Je suis donc dans mon canapé et j’accepte ça. Hier, j’ai eu une brutal, violente crise de psoriasis qui a commencé. En générale j’ai juste du psoriasis à plaque. Il se localise sur la cuire chevelu, sur l’entre jambe, sur les coude et un peu sur le bas de mes jambe. Mais ce mercredi, hier donc, c’est un psoriasis inversé qui s’est pointé : au niveau des sein et sur la zone pelvienne, dans les plis et sur le pubis ainsi qu’un psoriasis des muqueuse : chez moi au niveau des muqueuse génital. J’ai vécu ça toute la partie de ma vie avec mes parents. Depuis que je suis partie. C’est plus rare, sauf à l’entre jambe, le psoriasis à plaque ne part pas souvent. Ce matin, mon hémorroïde c’est repointé comme dans mon adolescence. Ce matin, c’est aussi un boutons de fièvre qui est là. Il y a presque 16 ans que je n’en ai pas. La dernière fois, c’était dans une fièvre grippal et la fois précédente, c’était la semaine de mon départ de l’appartement de mes parents, il y a presque 19 ans. Ado, enfant, j’en avais tout le temps, été comme hivers. Ma mère disait que « l’herpès, c’est comme ça, quand on l’a, ça revient tout le temps. ».

Mon corps est mon allié. Et je n’ai jamais regarder ces symptôme avec bienveillance. Le but de chacun des maux décris ici était de me protéger. Dans sa chair, dans la profondeur de chaque muscle, de chaque cellule, mon vaisseau savait que ce n’était pas ça la vie normal.

Soyons lucide sur le sens de ces défenses :

  • Psoriasis par plaques : rendre mes cuisses repoussante, désagréable à caresser ; le tirage de cheveux pendant les viols quasi impossible ; au niveau des coudes, c’est évidemment couper la possibilité de certaines positions qu’il m’obligeait à prendre.
  • Psoriasis inversé sur le sexe et la poitrine : rendre les viols plus complexe car aucune illusion que je souffrais. Mais il s’en fichait.
  • L’hémorroïde : rendre les sodomie trop violente, trop de sang partout, il n’aimait pas.
  • Le bouton de fièvre : rendre la fellation impossible car je ne pouvais presque plus ouvrir la bouche. Et les traces de forcing était tout à fait visible dans ces cas. Il évitait.

Merci mon corps d’avoir tout tenter pour me protéger. Merci. J’accueille aujourd’hui avec bienveillance ce vécu. Merci et ne t’en veux pas, le psoriasis ne l’a pas arrêté. Mais tu n’y peux rien. Tu as tout fait pour m’aider. Merci mon temple à moi.

Je vis ces symptômes aujourd’hui avec l’arrière fond de la réactivation traumatique dû à la condamnation de la sage-femme qui m’a beaucoup abimé en plus du travail avec l’ostéopathe. Il est condamné en première instance pour des faits prédo-criminel d’attouchement sur mineur, sa fille. Et savoir ça, avec tout ce qui s’est passé de brisant appuie la fracture de l’imite . C’est comme si tout était encore là au niveau du danger. Et je dois faire corps avec ce danger pour en finir avec cette lute contre en moi et redevenir ami avec moi-même.

Articles similaires

Partagez ce billet

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *