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IronAnne

Amitiés de l’enfance

 Ce texte est écrit par une personne présentant entre autre une dyslexique et dysorthographiques. La forte charge émotionnelle de cette écriture aggrave l’expression des troubles dys* de ce fait orthographe, grammaire et syntaxe sont affectées par l’exercice testimonial ici partagé.

Il est volontaire de ne pas faire corriger les textes. Les troubles dys sont des handicaps. Et oui, parfois … c’est difficiles à lire. Mais cela n’invalide pas le propos. Merci de (re)lire la notice dys*.

Ce soir, j’ai eu un message d’une amie d’enfance. Elle a lu ce blog. Son message m’a touché en profondeur. Pour moi, des gens qui m’ont connue dans mon enfance et qui lisent ces textes : c’est important. Cela me chamboule. Pour beaucoup, c’est une découverte.

Il y avait La qui m’a écrit, M et Li. Nous étions ensemble en primaire du CE2 au CM2 (de 7/8 ans à 9/10 ans). J’avais déménagé de la Lorraine vers la Bourgogne peut après le début de l’année scolaire.

J’ai eu ces 3 amitiés fortes, intenses, humaines, profondément humaines, pleine de nuances, de hauts, de bas, pleine de moments forts, peut-être, même surement trop fort, d’engueulades épiques et bien plus ! Et  nous voilà 27 ans plus tard, toujours amies, même avec la 3° dont je n’ai plus de nouvelles depuis des années. Mon amitié pour elle est toujours là. Les deux autres, merci Facebook : nous nous sommes retrouvées. Encore aujourd’hui, cet engagement vers ces relations reste fort. Mon soutiens, mon écoute, ma disponibilité est là, ainsi qu’un coté pom-pom-girl.

Quand je suis arrivée en CE2, l’année était donc déjà entamée. Nous étions en octobre ou novembre. Ce n’est pas facile d’arrivée dans une classe avec des relations déjà bien établies et encore moins quand l’année a un peu commencé. Je me suis lié d’amitié avec ces 3 là. Ces amitiés ont étées constitutives de beaucoup de chose en moi. Nos relations ont été un support d’étayage durant toute ma vie.

Nos jeux étaient à nos images : en marge. Et qu’est-ce que c’était chouette. Pendant que tout le monde jouait au loup. Nous, nous étions un meute de loup. Nous traversions la cours chassant, courant ensemble. Nous lisions sur le sujet. J’ai toujours les livres de cette époque. Nous n’avons pas été les chevaliers du zodiaque, ou bioman. Non, nous, nous étions des déesses grec, parfois romaines. Tantôt Héra , tantôt Junon pour ma part. Être la déesse de la famille, de la vie, du mariage, gardienne de la fécondité et des femmes en couches, protectrice du couple assumant au besoin une fonction guerrière… quand on sait que je suis doula, future psychomotricienne, ce choix fait encore et toujours sens aujourd’hui. On a étudié la mythologie, j’ai lu beaucoup. Je m’y intéresse toujours aujourd’hui avec autant de passion et d’engouement. Nous avons aussi joué à être  des personnages de la petite maison dans prairie. J’étais Carrie Ingalls. Ce n’est pas anodin.  C’est l’enfant de la famille qui a le plus souffert des conditions de vie parfois rude. Elle a toujours eu une santé plus fragile. J’y vois un fort écho symbolique à ma propre vie. Cette autorisation que nous avions à être dans ces jeux peu commun m’a profondément ouverte à beaucoup de chose dans ma vie interne, dans mon imaginaire pour traverser tout le reste de mon enfer.

Aujourd’hui, c’est encore sur ces jeux que je peux prendre appuis dans les séances de psychomotricité pour jouer des personnages bien plus que sur le jeux de rôle. Car même ce loisir se nourri de ces jeux de l’enfance.

Je vous l’ai dit : nos relations ont été intense. Je pleurais et souffrais réellement de nos prises de tête. Mais je savais au plus profond de moi que tout allait se solutionner. Et j’avais raison !

Mon amitié est peu courange. J’ai de nombreuses pot-in-e-s. Mais celles et ceux qui sont mes ami-e-s, c’est pour la vie. C’est rare, précieux. C’est un espèce d’engagement familiale chez moi. Il y a M, La, Li, Anne-T, S. Mon amitié leur ait acquise depuis la primaire ou le lycée. Oui, le collège a été très solitaire. Mes ami-e-s dans ma vie d’adulte bénéficie du même engament : du parrain de Leto en passant par mes 3 amies avec qui je discute régulièrement, les marraines de ma fille et quelques autres personnes. Peu importe que les relations aient des creux, des tensions. C’est un engament au long court pour moi, point. Il n’y a que 2 personnes qui ont perdu mon amitié.

J’ai l’hypothèse que l’engagement amical est ma réponse à l’engament familiale que je n’ai pas eu. Il m’a fallu construire quelque chose de solide, de fiable

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