Des choses ont changé. Je vis, je traverse toujours des orages, des tempêtes, des choses qui brulent, qui font mal et qui parfois réveillent de l’invivable. J’ai encore plein de moment d’effondrement et pourtant…
Ce « et pourtant… » porte tellement de chose dont j’ai envie de garder la trace mais aussi de le partager avec vous.
J’ai cette lame de fond qui vient passer sous les vagues, les tsunami et qui me rappelle que malgré l’horreur, malgré ce que je peux revivre, j’ai enfin cette terre fertile faite de joie, de bonheur. Et que je ne vais plus plonger dans le néant, dans l’infini certitude que le soleil est mort. Bien au contraire : il y a toujours du soleil même si je ne peux pas le voir.
Je traverse aujourd’hui les enfers, les abysses, les hadales avec cette lueur qui ne cesse jamais de briller, qui m’aide, me porte : l’espoir. Pas celui auquel je m’accrochais enfant, celui qui était imaginaire car non réel, non palpable. C’est un espoir qui en dehors de ses moments dont la rudesse est toujours bien là, lui, ce trouve concret, dans le réel, dans mon quotidien.
C’est une infini certitude que je peux tout traverser, tout affronter, même l’effondrement. C’est la certitude que la guérison est une réalité. Un jour, peut être moins loin que je ne le crois. C’est la perte d’une certaine fatalité : un jour, je serais guéri, parce que ce qui se vit ne sera plus aussi prenant, aussi envahissant.