IronAnne - chapô
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IronAnne

Une semaine et deux jours

 Ce texte est écrit par une personne présentant entre autre une dyslexique et dysorthographiques. La forte charge émotionnelle de cette écriture aggrave l’expression des troubles dys* de ce fait orthographe, grammaire et syntaxe sont affectées par l’exercice testimonial ici partagé.

Il est volontaire de ne pas faire corriger les textes. Les troubles dys sont des handicaps. Et oui, parfois … c’est difficiles à lire. Mais cela n’invalide pas le propos. Merci de (re)lire la notice dys*.

Ce texte aurait pu prendre 10 chemins différents avant aujourd’hui, voire plus. Et à ne pas en douter, si je l’écrivais demain après-midi, il serait encore très différent. Je l’écris alors que le mouvement est toujours en cours. Mais je l’écris aussi parce que j’ai besoin de lumière là où l’obscurité prend de la place.

J’ai eu une dizaine de jours difficiles. Je prends soin de moi, j’ai repris un rythme plus actif de thérapie. Il faut ce qu’il faut.

Je me sens souvent incomprise sur des positions que j’ai. Et c’est aussi un moment ou je me sens caricaturé, et je me ferme au lieu de dire que ma position est bien plus nuancée. Par exemple, je n’aime pas m’engueuler avec une personne que j’aime. Ce n’est pas agréable. Ça me fait mal. Mais… Ce mais qui semble ne pas être reçu, saisi, que je n’expose peut-être pas assez, parce que c’est trop implicite, que je le vis trop intérieurement. Je suis heureuse d’avoir des relations où cela peu se vivre. C’est même rassurant. C’est un paradoxe : le conflits est autant source d’une angoisse de perte de l’autre qu’un espace qui me dit l’inverse. Mais quand je ne la perds pas, je me dis qu’il y a un lien suffisamment solide, même si je vais le mettre encore à l’épreuve parce que je suis bancale. Je n’arrive pas à faire entendre ça. Pourtant je le pense, même quand les engueulade me donne l’impression de m’éventrer comme en ce moment. J’ai cela au fond : cette petite lumière : le lien est assez solide, assez profond, on peu vivre cela dans la relation.

Je n’aime pas le flou, l’implicite. Pourtant que je joue avec ces notions moi-même. C’est humain. Et c’est parce que j’ai vécu ces aspects relationnels dans ma construction du coté de la destruction, de l’emprise, de la violence que je me sens mal avec. Quand ils émergent dans la relation majoritairement, c’est ok mais je peux paniquer. Parce que c’est comme ça. Ça revient. Mais je suis parfaitement consciente que tout ne se dit pas, que tout n’est pas clair dans une relation comme une goutte d’eau pure. Loin de là. Eh oui, ça fait partie du jeux. Mais ça ne veut pas dire qu’une chose normal en devient facile et que je préfère une clarté. Quand on me le renvoi, j’ai l’impression que je suis stupide. Et ce n’est pas le cas. Ce n’est pas parce que c’est mon problème, une partie que je dois gérer que ça n’a pas de l’importance et que ça ne joue pas un rôle dans la relation. Ce n’est pas une chose anodine d’être mise à mal avec ces notions, c’est aussi un acte préventif au relation ayant une dimension incestuelle. L’incestuel, c’est quand on ne peut pas nommer ce qui ne va pas.

Ce jeudi, je suis arrivée dans un état de colère, de rage chez mon psy. C’est la première fois que je suis comme cela en thérapie. La semaine passée, j’étais en mille morceaux. C’est assez étrange le chemin.

Dans un conflit quand il est trop touchant à mes zone hadale, je me taire dans le silence avec la personne concernée. Le silence, c’est le ton d’ajustement de ma vie. Le silence est l’arme qui a service de mécanisme de claustration dans mes bases. Ce n’est pas que je m’en sers comme une arme, c’est là où j’ai grandi. Et quand la tension, la souffrance qui est là est trop grande. Je reviens à ce qui été la construction identitaire. Je vais continuer à mettre du bruit, pour ne pas mourir : c’est-à-dire parler ailleurs mais c’est pour ne pas perdre que le vivant existe. Mais le silence reste une variable : colère, souffrance, joie. Il y a beaucoup d’interdit au sonorité dans mon enfance.

Une personne qui m’est proche m’a parler de sa jalousie dans ce moment de silence. J’ai eu terriblement mal. Je crois qu’au final, même si les éléments déclencheur sont terribles pour moi. Il n’en demeure pas que c’est à ce moment-là que j’ai eu le plus mal. J’étais occupée à trouver comment ne pas crever, comme de résister à une pulsion de mort. Et je me suis pris la souffrance que mes errances, que cette vie qui fut mienne mettent en place chez l’autre dans ce qui résonne. Je me suis, et je me sens encore, tellement coupable. Alors qu’il y a une part de moi en colère que ce me fut envoyé. Les mots portaient une reconnaissance de ce processus de silence en plus du sentiment dit, de ce que mon attitude provoquez. J’ai eu envie en lisant ces deux messages tant sur la jalousie que l’illusion de ne plus donner de l’amour à l’autre, qu’il n’y a plus le droit de marcher 45 min pour aller à la porte de la personne en question. Lui dire dans les yeux là où je suis sûre d’être. C’était ingérable pour moi, j’ai eu une faible nuit de sommeil. Je hais l’idée que ma souffrance fasse mal à l’autre. C’est aussi pour ça que je vais dans cet espace où le bruit est si faible. Je veux protéger.

« J’ai toujours été fier du talent que je possède pour tourner des phrases. Et les mots sont à mon avis, qui n’est pas si humble, notre plus inépuisable source de magie. Ils peuvent à la fois infliger des blessures et y porter remède. » JKR

Ces mots issu d’Harry Potter sont important pour moi. Je ne sais pas me décentrer des mots qui sont dit, sauf si lorsque qu’on me précise que ce n’était pas ce qu’on voulait dire. Je suis comme ça. Et je ne dois pas que je dois changer, ou que c’est le moment d’être autre chose. Les altérations de mes propos cette semaine m’ont conduit à la souffrance.  Les mots, je les trace sur une encre pixelisé, sont ce qui me sauvent. Les mots sont ce qui me soignent en thérapie. Quand on me dit blanc, j’entend blanc, je ne m’imagine pas qu’ils disent vert. Je sais que parfois ont dit de travers les choses. Je n’ai pas une attitude figé. Je peux entendre. Je sais aussi que si je fais plusieurs fois la même erreur, elle raconte quelque chose que je refuse de me dire. Et j’ai eu cela. Une part de moi ne sait pas se détacher du fait que cela dit de l’inconscient des mots et des maux. Je sais que je peux faire pareil. Et je prends acte de mon inconscient qui joue son rôle. Mais si j’entends que je dois ne pas tout prendre au pied de la lettre, je ne ferais pas autrement que d’entendre blanc quand on le dis. Sinon je n’ai plus aucun repère. Je pose pourtant de la tendresse, de la rencontre sur les formes varié de « ce n’est pas ce que j’ai voulu dire », mais je fais quoi avec ce « c’est ce que tu as dit » ? Je me noie ?

Mais le fond, ce qui me brise en milles morceau, ce qui m’empêche de remonter de ces derniers jours. C’est la culpabilité. On en arrive au fond du sujet. Cette culpabilité a tiré une larme à mon psy. C’était rassurant son humanité, parce que la mienne parfois se brise.

Je me sens responsable, coupable de tout ce qui se passe. C’est ma faute. C’est moi, mes bosse et cabosse, mes abysses, mes godasses mal ajusté, mes casseroles qui ont rendu sa possible. Je me sens complètement et absolument responsable. Je pleure là-dessus en thérapie. Je connais les principes des éléments transférentiel, d’un point de vue psychanalytique, et pas un peu, j’ai bossé dessus pour mon travail de fin d’étude. Je connais la responsabilité sur son scénario quand on approche cela par l’analyse transactionnel, la méthode qui soutient ma thérapie. C’est moi qui amène ça. Je ne sais pas voir que les autres joue un rôle. Je pleurais, je mettais mes trippes sur le sol, le sang giclait…je disais « Tu sais, c’est moi. Si elle ment. C’est moi. Si elle change ce que j’ai dis pour justifier son scenario, et relancer le jeux, c’est moi, c’est moi qui le permets avec cette chose en moi. Si je m’engueule avec lui, c’est moi la seule fautive ». Cet aspect de moi est sale, noir, monstrueux. C’est forcément moi qui ai permis que tout ce joue car cela reproduit ma mère qui mentais à mon père et la colère quand j’ose m’opposé. Et quand j’ai rencontré cette part de mon histoire, j’ai perdu. J’ai perdu le chemin, j’ai perdu le lien, j’ai perdu qui je suis. J’avais 12 ans, le sang coulait sur mes cuisses, la ceinture claquait, l’urine coulait. J’avais mal. Terriblement mal. J’avais peur. Peur de mourir, peur que la ceinture en cuire m’offre la boucle dur, froide et encore plus douloureuse. Parce que quand ma mère transformé les choses, il devenait si violent. Je n’arrive pas à voir que si cela a eu lieu, c’est parce qu’on a été 3, parce que 3 personnes ont joué des part d’elle. Mais pour finir, si c’est ça… c’est ma folie qui a pris le dessus. Ma saleté. Je ne trouve pas d’issue dans tout cela.

Aujourd’hui, j’ai ramené nouveau tout cela. C’est ma faute tout ce qui se passe, je n’arrive pas avoir les faits autrement.

Le pire ? c’est que cognitivement, je sais mais émotionnellement, j’ignore tout. Je me sens folle et aliénée.

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