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IronAnne
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#InkTober – Construire

 Ce texte est écrit par une personne présentant entre autre une dyslexique et dysorthographiques. La forte charge émotionnelle de cette écriture aggrave l’expression des troubles dys* de ce fait orthographe, grammaire et syntaxe sont affectées par l’exercice testimonial ici partagé.

Il est volontaire de ne pas faire corriger les textes. Les troubles dys sont des handicaps. Et oui, parfois … c’est difficiles à lire. Mais cela n’invalide pas le propos. Merci de (re)lire la notice dys*.

En octobre, il y a InkTober. Le principe est un dessin par jours dans la thématique. J’ai vu sur groupe dédié aux écrivaines, autrices en herbe tenue par la propriétaire d’une maison d’édition canadienne,  l’idée de faire un InkTober de l’écriture en version francophone. J’ai donc décidé de le faire sur mon blog à l’encre virtuel. J’en ai parlé sur mon profil personnel et mon amie, ma sœur de cœur Tayiam a choisi de le faire elle aussi son blog Mémoire Filante.

IronAnne

Construire… On a tendance à dire que les victimes se reconstruise. Et moi, je n’ai pas ce sentiment. Je ne me reconstruis pas. Je me construis tout cours. Je n’ai jamais eu l’occasion de me construire. J’ai été façonné, modelé a l’image des besoins déviants de mes parents. Je n’existais pas dans tout cette horreur en tant que personne. Alors, je suis sûre que je me construis. C’est difficile. La construction passe en général dans la relation de l’enfant avec ses parents.

Je sais qu’on se construit en s’appuyant sur ce que nos parents nous proposent. Il serait facile, classique et banale de dire que je me suis construite dans une réaction opposée à ce qu’ils ont fait. Mais ce n’est pas le cas. J’ai prendre appuie sur moi. Et c’est extrêmes complexes. C’est le jeu du teste, échec, réussite, le à tâtons.

Alors vois-je suis l’architecte, le maçon, le maitre d’œuvre de moi-même. Je bâtis Anne, sur les ruines d’un modèle déshumanisé, désincarné que mes parents ont mis dans la glaise de leur fantasme. Dans ce « non véritable être » bercé dans le traumatisme, la violences, … de ces ruines qui sont une part de moi. Je vis avec. Je traverse leurs traces, les blessures qu’elles laissent et le retour dans le quelles elle s’impose à moi. Je sais que ses ruines essaient de reprendre le pouvoir, le contrôle pour exploser celle que je suis… celle que j’ai construit. Parfois des pans de moi s’effondrent mais je les rebâtis.

Cela va de mon corps en morceau, marqué, abimé à ma psyché.

Je n’arrêterais jamais, jusqu’à ce que la lutte avec ces ruines soit finies, libérée, je n’aurais plus à me construire, juste à pousser tel un arbre dans la forêt de l’humanité.

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