J’ai longtemps eu l’air plus jeune que je ne l’ai été vraiment. Je me souviens lors d’une fête du cinéma pour un film interdit au moins de 16 ans dont j’ai oublié le titre, du haut de mes 18 ans, l’on m’a demandé ma carte d’identité. La guichetière a insisté : « ce n’est pas une fausse carte d’identité, vous avez vraiment 18 ans ? ». Évidement que cela était vrai, mais je n’allais pas lui répondre « si, si c’est un faux » si cela avait été le cas.
Il y avait quelque chose de « jeune » dans mon attitude. Il était facile de le confondre avec de l’immaturité. C’était simplement l’expression de ce que je n’avais pas pu être : une enfant. Alors je trainé certains « non acquis » comme un panneau d’affichage invisible qui mettais cette apparente immaturité en avant.
J’ai compris avec le temps que mon père avait laisser quelque chose comme cela se faire pour que je suis la bonne victime qui répondre toujours à ses projections fantasmatiques. Car même en ayant des formes, je devais rester une gosse à ses yeux.
Combien de fois ne m’a-t-il pas renvoyé à cette immaturité qui n’était pas réel. J’ai grandi tout de suite. Mais j’avais cet éthérique par de moi qui reste peut-être encore aujourd’hui qui dit « je suis encore une enfant, je voudrais avoir le droit de vivre l’enfance ».
Je crois aussi que cette impalpable part de moi a fait de moi une pro attractive dans les relations de revictimisassions.