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IronAnne
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#InkTober – Marginal

 Ce texte est écrit par une personne présentant entre autre une dyslexique et dysorthographiques. La forte charge émotionnelle de cette écriture aggrave l’expression des troubles dys* de ce fait orthographe, grammaire et syntaxe sont affectées par l’exercice testimonial ici partagé.

Il est volontaire de ne pas faire corriger les textes. Les troubles dys sont des handicaps. Et oui, parfois … c’est difficiles à lire. Mais cela n’invalide pas le propos. Merci de (re)lire la notice dys*.

En octobre, il y a InkTober. Le principe est un dessin par jours dans la thématique. J’ai vu sur groupe dédié aux écrivaines, autrices en herbe tenue par la propriétaire d’une maison d’édition canadienne,  l’idée de faire un InkTober de l’écriture en version francophone. J’ai donc décidé de le faire sur mon blog à l’encre virtuel. J’en ai parlé sur mon profil personnel et mon amie, ma sœur de cœur Tayiam a choisi de le faire elle aussi son blog Mémoire Filante.

La thématique du jour est un sujet me prend au cœur, aux tripes et surtout qui me parle au plus profond de moi. Être marginale, en marge, pas tout à faire à sa place, hors de la majorité, différente, hors norme, hors des normes, martienne, bizarre, décalée, inadaptée, en parallèle. Voilà bien des mots qui me colle au corps, au cœur, à la personne, à la peau, aux projections tant que j’ai vis-à-vis de moi que celle qu’on me renvoie.

Cette anormalité a longtemps été souffrante pour moi. J’étais la zarbi…. Mais surtout cette dynamique qui faisait qu’on ne remarquait que par hasard ma présence, celle à qui on ne fait pas attention si ce n’est pour lui faire du mal. J’étais la victime idéale par cette invisibilité au sein du groupe et l’aimant à connard. Et je trouvais cette place horrible. Elle était horrible. Je vivais le risque permanant chez moi mais aussi hors des murs de la prison domestique.

Mon compagnon m’a beaucoup apporté quand il m’a expliquer qu’être marginal avait aussi un sens en statistique… que cela me donner appuie pour comprendre que sur un graphique, je ne suis pas là ou est tout le monde. Que ça ne fait pas de moi quelqu’un de mauvais, juste ailleurs dans les petits points.

En cours de Philo, nous avons parler de la pensée de Levinas et de ce qu’il dit dans la rencontre des visages, que le bien, l’éthique s’impose à nous et qu’on ne peut pas ne rien faire. Je suis consciente que nous sommes dans une société d’évitement, de la non-rencontre des visages, de la profondeur de l’être, peut peut-être pour ne pas devoir agir vis-à-vis de l’autre qui vit du des choses dur voir affreuses. Il était touché par la parabole du bon samaritain. Je ne vais pas donner un cours de Philo, je n’en ai ni le savoir, ni la compétence.

Je garde trace de ce que j’en ai compris, de comment la pensée présentée qu’avait Levinas m’a fait écho, à raisonné en moi. Je suppose que la philosophie est faite aussi pour nous marquer en fonction de qui on est. Si quelqu’un m’avait rencontré tel que Levinas l’a pensé, cette rencontre aurait impliquer une obligation d’agir.

Au-delà de cette marge où j’étais, d’où j’aurais dû être sauvé, il y a autre chose.

C’est qu’aujourd’hui, être une marginale m’est ok. Je le vis bien. Je suis moi. Venant de mon histoire, de mon parcours, avec cette spécificité unique qui me met légèrement en retrait. Parce que, quoi qu’on en pense, quelques soit notre point de vue sur mon histoire : elle a marqué mon parcours de vie et fait l’humaine que je suis aujourd’hui.

Je reste une marginale. Tant dans ma façon de me vêtir, celle-ci répondant aux spécificités de mes besoins propre, corporel pour qu’être habillé ne soit pas une souffrance physique.

Cette mise à l’écart a aussi créé un mécanisme d’observation de l’autre, des foules. Aujourd’hui, marqué par ces années d’observation, j’ai trouvé une voie ou c’est un atout.

Je suis bizarre, j’aime des gens que les autres trouves bizarre, et c’est merveilleux d’être moi. Et toutes ces personnes sont nourrissante dans la richesse de ce qui les rend unique, en marge. Les personnes dans la norme le sont aussi mais différemment. Je ne vends pas l’idée que tout va bien et que ma vie est un paradis sur terre. Loin de là, il y a du chemin à faire, et du chemin qui se fait.

Cette être en marge qui était un handicap, je l’ai rencontré comme une force au prix d’un travail de titan. La différence, c’est bien. J’ai des atouts que j’ai su transformer de ce qui était ma place dans le monde et j’ai choisi d’en faire des alliés, des points d’appuis et surtout de les cultiver.

L’attention que je n’aie pas eue, cette absence de rencontre obligeant à l’action… C’est au contraire quelque chose que je ressens profondément et qui est de mes moteurs. Je suis prise aussi au piège par la hauteur de ce bien, qu’est l’éthique dans notre monde d’aujourd’hui qui se décentre de l’autre. Je m’excuse quand je ne peux rien donner à l’un personne qui demande de l’aide car je me sens réellement et profondément mal de mon incapacité d’action.

Je suis celle qui mettra un leggin, une jupe, des fringues en jersey, qui s’isole des flux sonores hors de chez moi parce que je suis comme ça. Et que ça me va. Aller seul au cinéma me va. Parce que je ne suis pas déstabilisée par la présence de l’autre, des obligations sociales.

Je suis heureuse cette transformation qui a eu lieux en moi. Parce que j’ai rencontré plein de gens marginaux merveilleux. Et qu’aller oser à la rencontre de ceux qui sont hors de normes nous fait découvrir des pépites.

Surtout, je me suis acceptée dans ce qui va et ce qui ne va pas. Aujourd’hui mes freins me sont ok. Il y a quelques choses de l’ordre du chemin de Compostelle qui s’est fait en moi, suivre mes propres coquillages. Alors, oui parfois je ne sors pas, parfois, je suis comme si, comme ça. Mais c’est moi. Point.

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