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IronAnne

#InkTober – Tread

 Ce texte est écrit par une personne présentant entre autre une dyslexique et dysorthographiques. La forte charge émotionnelle de cette écriture aggrave l’expression des troubles dys* de ce fait orthographe, grammaire et syntaxe sont affectées par l’exercice testimonial ici partagé.

Il est volontaire de ne pas faire corriger les textes. Les troubles dys sont des handicaps. Et oui, parfois … c’est difficiles à lire. Mais cela n’invalide pas le propos. Merci de (re)lire la notice dys*.

En octobre, il y a InkTober. Le principe est un dessin par jours dans la thématique. J’ai vu sur groupe dédié aux écrivaines, autrices en herbe tenue par la propriétaire d’une maison d’édition canadienne,  l’idée de faire un InkTober de l’écriture en version francophone. J’ai donc décidé de le faire sur mon blog à l’encre virtuel. J’en ai parlé sur mon profil personnel et mon amie, ma sœur de cœur Tayiam a choisi de le faire elle aussi son blog Mémoire Filante.

La proposition du jour est de traduire tread par marcher, fouler. J’ai jeté un œil aux différentes traductions, il s’agit aussi du pas, du bruit que fait le pas, d’avancer avec précaution, de marcher d’un pas léger. Ces traductions me font bien plus de résonnance. C’est toujours l’ouverture vers un point de vue sur le texte.

J’avançais toujours d’un pas léger, me faisant éthérique, pour ne pas être remarqué. Je regardais dans les films où je voyais des ados qui faisaient le mur la nuit le pas tel une plume pour aller s’amuser. Mon pas aérien était celui de celle qui ne veut surtout pas qu’on la remarque, faire signifier à son père qu’elle est éveillée, qu’elle est donc une proie idéale. Quand je regarde le hobbit en film, que je vois tout ce qui est fait autour de son pas léger. Je me dis que oui, je tentais bien d’échapper à un monstre, pas un dragon, bien pire. Un monstre qui n’a pas de nom sauf celui de déchiqueteur d’enfance.

Mais cette façon de marcher la nuit pour aller aux toilettes, pour me déplacer la journée dans la maison, elle s’est étendue à ma façon d’avancer dans le monde… avec précaution. J’ai appris la prudence. Celle-ci m’a parfois évité le pire, mais j’ai surtout appris à vivre dans la précaution absolue du danger.

Un jour, dans un parc, j’ai failli être violée. Un homme s’est assis a coté de moi, il se masturbait. Cette précaution face au monde à un écho de peur, un aimant a merde, un aimant a salaud.

J’ai eu beau choisir le soignant avec précaution, je n’ai pas vu les milles et un signaux d’alerte trop occupé à ne pas faire de bruit dans ma propre existence, a ne pas trop en demander dans la relation pourtant que je payais.

Avancer avec précaution met certaines œillères car l’attention est condensée.

Et si j’avais moins de précaution ? plus de légèreté dans le cœur et un pas plus lourd marquant mon existence ?

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