chapô - IronAnne(2)
IronAnne
IronAnne

Journal intime.

 Ce texte est écrit par une personne présentant entre autre une dyslexique et dysorthographiques. La forte charge émotionnelle de cette écriture aggrave l’expression des troubles dys* de ce fait orthographe, grammaire et syntaxe sont affectées par l’exercice testimonial ici partagé.

Il est volontaire de ne pas faire corriger les textes. Les troubles dys sont des handicaps. Et oui, parfois … c’est difficiles à lire. Mais cela n’invalide pas le propos. Merci de (re)lire la notice dys*.

6ième – Brazey-en-Plaine – Scolarisé à Saint-Aubin (jura)

Mes parents avaient choisi de me scolariser dans une école privée dans le jura. C’était une école avec un prêtre de l’ordre de Saint-François. Je n’aimais pas du tout ce collège. D’ailleurs, je ne me souviens de plus aucun prénom de mes camarades de classe. Tout s’est rapidement dissipé. Dès que j’ai quitté l’école, j’ai oublié leur nom.

C’est une année qui fut très bousculant pour moi. J’ai été percuté par la sexualité en classe de façon violente. A chaque fois que je demandais du tipex, mes mecs de ma classe corrigé en disant « on dit du blanc ». Alors, il ne t’en prêtait que si tu disais « tu peux me prêter ton blanc ? » et là. Il ne te répondait pas un mime sur la masturbation et concédé à prêter le tipex à le con. On avait le droit à des « lèches » aussi et autres injonctions dégradantes. Il y avait une chape de plomb sur cet obscène dont je pense toujours avec le recul que nous étions bien trop jeune pour être dans ce type de discours. La chape de plomb était du au fait que ma prof d’histoire-géographie, en sus sous-directrice de l’école, avait sont fils dans la classe. L’enfant présenté comme si parfait, si intelligent qui avait introduit cette référence au blanc.

Je vivais mal tout ceci parce qu’en avais déjà léché et puis merde. Ça conforté encore une fois que la vie à la maison était « normale ». Et puis, notre prof de je ne sais plus qu’elle matière a capté la référence, l’enjeux et a recadré dans l’inacceptable, l’inapproprié. Elle a aussi ouvertement posé qu’elle ne pouvait rien faire contre le fils de son collège car rien était audible au sein de l’école sur son comportement complètement déplacé. En plus, il avait de bonne note.

Je me souviens parfaitement qu’un jour, lors d’un cours de sport où nous devions faire de la course sur courte distance le plus rapidement possible, je faisais des allers-retours avec une copine de cours. J’ai parlé de l’ado et viols. Dans mon discours, c’était la première fois de toute ma vie que j’en parlais. J’ai posé que c’était un secret. Elle a tenu, malheureusement, ce secret comme tel. Je lui ai dit que j’avais peur d’avoir un bébé dans le ventre. Cela faisait plusieurs années qu’il n’était plus dans ma vie. Elle m’a cru. Point.

J’ai écrit ceci dans mon journal intime. Il avait un joli cadenas. Un petit cadenas doré. Oui, ils sont si faciles à fracturé avec une simple épingle mais c’était le signifiant, le symbole de l’intime absolu. Je le cachais sous mon lit. Je le tenais scrupuleusement sous la couette, éclairé a la lampe de poche. C’était important.

Un jour, ma mère en rangeant/fouillant ma chambre est tombée comme par hasard dessus. Et elle a arraché le cadenas. Elle a profané mon intime, mon espace à moi. Elle a lu. Elle m’a laissé ledit journal sur mon lit pour bien que je sache qu’elle avait lu.

Elle m’a parlé de l’ado, de ce qu’elle avait découvert. Au lieu de parler avec moi, d’essayer de comprendre elle a eu deux dynamiques aliénants. Elle m’a déjà ris au nez sur le ridicule de cette possibilité d’avoir été violé. Et puis, elle m’a aveuglé pour le mensonge que c’était. Boomerang. J’était effondré. J’ai protesté qu’il n’y avait aucun mensonge. L’ado m’avait fait du mal, c’était vrai et j’étais sûr que j’allais avoir un bébé de lui. Que je ne voulais pas, que j’avais peur. J’étais en panique. Et je ne mentais pas.

Elle a fait régulièrement référence dans des prises de tête entre elle et moi… Enguirlande, dispute était légion quand mon père n’était pas là. L’animosité était une règle entre nous. Je l’aimais a préféré mourir pour elle… et elle avait osé rire de ce qu’elle avait lu dans un cahier qu’elle n’aurait jamais dû lire. Jusqu’à ce qu’on ne se parle plus, elle m’a souvent balancé ce pseudo mensonge à la tête. Mais, jamais, jamais, elle ne l’a dit à mon père.

J’ai survécu à ce bout de récurrence en le balayant. C’est en parlant avec une des marraines de ma fille ce soir, quand nous parlions sur l’intrusion dans l’intime coté parents que j’ai fais du lien sur ce souvenir. Tout est là, mais les souvenirs ne se rencontre pas parce que c’est dur de voir en face que cette vie fut réelle.

Après le décès de mon père, ma mère a dit à sa sœur qu’elle soupçonnait mon père de m’avoir violé. La bonne blague. J’ai dit que « non, jamais il n’aurait fait ça ». Mais j’ai dit que l’ado l’avait fait.

Je ne sais pas comment entre le CM2 et la 6ième le terme viol est venu habiter mon champ lexical. Mais il fut tué dans l’œuf de son sens.

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