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IronAnne
IronAnne

La colère qui ne disparait pas

 Ce texte est écrit par une personne présentant entre autre une dyslexique et dysorthographiques. La forte charge émotionnelle de cette écriture aggrave l’expression des troubles dys* de ce fait orthographe, grammaire et syntaxe sont affectées par l’exercice testimonial ici partagé.

Il est volontaire de ne pas faire corriger les textes. Les troubles dys sont des handicaps. Et oui, parfois … c’est difficiles à lire. Mais cela n’invalide pas le propos. Merci de (re)lire la notice dys*.

Un constat constant pour moi en thérapie, c’est cette colère. Cette colère est empreinte de souffrance et de tristesse. C’est celle qui se réveille à chaque fois que je parle des adultes qui ne m’ont pas aidé dans mon enfance, qui ont vu ou refusé d’agir malgré ce qui était devant leur yeux. J’ai envie de les lister parce qu’il est nécessaire de voir combien de personne n’ont pas fait leur job tant de citoyen que de professionnel.

  • Ma marraine, qui a affirmé avoir choisi que je sois victime de mon père et qui savait la nature du monstre étant elle-même victime de lui. Et puis son mari.
  • Ma mère, qui est aller vers un époux à l’image de son père. Qui s’est servi de l’alcool, la drogue pour justifier que son soupçon ne méritait pas une action plus en avant.
  • Ma grand-mère paternelle, mère de mon père, qui a façonné le monstre, qui ne l’a jamais arrêté. Qui a joué un rôle au travers de son attitude parentale si peu ajusté.
  • Les familles de mes voisins à Brazey-en-Plaine qui ont vu des violences et ont détourné les yeux
  • Les amis de la famille qui faisait comme si c’était normal que mon père leur parle de mes petites culottes…
  • Les adultes, 2 qui ont accepté de me violer… car c’était drôle de baiser la fille de leur père avec l’accord de se dernier.
  • Le voisin à Fontaine-Lès-Dijon qui m’a vu au sol roué de coups et qui a juste refermé la porte.
  • La proviseure adjointe qui a feint de ne pas comprendre quand je lui parlais de mes bleus qui parsemer mon flanc gauche alors que mon père était au CA du lycée. Cette dernière qui a refusé de voir mon corps marqué. Elle m’a dit qu’il fallait que j’attende que la colère de mon père passe. C’était le jour des portes ouverte de mon école.
  • Le principal de mon collège ami politique de mon père qui a dû me voir au sujet d’une faute que j’avais commise. Ce dernier a fait une fleur en faveur de mon père en ne donnant pas suite.
  • La surveillante de mon collège qui m’a retrouvé me faisant pipi dessus de terreur dans les toilettes à l’idée que mon père apprenne que j’avais une colle à faire.
  • Le psychologue de l’école primaire qui a dit à mon père que je manquais d’autorité (j’avoue avoir une rage très vivace pour ce professionnel incompétent) alors que j’avais fait un dessin ou je faisais bruler mon père !
  • L’assistante social qui a rencontré uniquement mes parents à la suite de la nuit ou ce dernier m’a mise à la porte. Assistante sociale qui après des RDV avec mes parents n’a pas estimé utile de me voir. Cette nuit-là, j’étais allez là-bas vers 21h, avec le dernier bus… et j’avais demandé de l’aide. L’éduc m’avait promis qu’on m’aiderait. Pétard mouillé.
  • Mon médecin de famille à Fontaine-lès-Dijon qui m’a traité de perverse quand j’ai abordé avec une peur maladroite mon subit de façon hypothétique.
  • Le psychiatre de pédopsychiatrie
  • La CPE de mon lycée quand j’ai dit que j’avais peur de rentrer chez moi et qui m’a fait vivre un enfer en internat après le décès de mon père. J’avais demandé à être interne pour ne plus être avec ma mère.
  • Le prêtre de mon collège privé qui a dit que je ne devais pas avoir peur de mon père.
  • Il y a aussi cette maitresse mais, elle s’est excusée. Elle n’avait pas compris.
  • Il y a cette autre maitresse qui n’a pas fait remonter le signalement d’une adulte sur mes maltraitances sauf en en parlant à mon père.
  • Au maitre en primaire, avant qu’on quitte la Loraine à qui j’ai dit que j’avais peur
  • Aux infirmières scolaires qui me voyait souvent et qui n’entamais pas le dialogue.
  • À ces 3 psys que j’ai vu après la mort de mon père à Dijon. Eux qui ont joué le jeu de ma mère à lui donner des informations sur ma thérapie. A ces mêmes psys qui sont renté dans le délire maternel me dépeignant comme une mauvaise fille … niant mon droit à la confidentialité sans jamais prendre le temps de parler avec moi, de mettre un espace suffisamment sûr pour que j’ai confiance. Ils ont tous les 3 trouvé normal de dire devant moi à ma mère mon chemin thérapeutique.

Tout ces adultes sont tous coupable de n’avoir rien fait et d’avoir laisser un monstre agir. Chacun se trouvera surement des excuses mais il m’a maltraité de mes 1 an a mes presque 18 ans. Et j’ai à plusieurs reprises essayer de parler. Rien ne justifie et valide leur position complice de ce pédo-criminel. Le mot est fort mais laisser un homme faire ça a une enfant est de la complicité. Et cette notion fait naitre une colère sourde, ancestrale en moi autant qu’une souffrance d’être abandonné par le système.

Mais merci a

  • Isabelle, qui l’a dénoncé et qui a dû l’affronter après.
  • Mr. TH, parce qu’il a senti et avait commencer le travail délicat d’apprivoiser l’enfant terrorisé que j’étais même si j’étais presque adulte.
  • La chef des CPE qui a lancé la prise en charge par un éducateur même si cela n’a rien donné mais juste parce qu’elle croyait que cela n’allait pas avec ma mère. (Quelques mois après le décès de mon père)

Ce n’est pas grand-chose… Si les autres avait fait un quart du tiers de leur travail… que ce serait-il passé ? Je savais ce que voulais dire aller en foyer d’accueil. Je fréquentais dans mon école des ados qui était là-bas. Je savais combien c’était peu un espoir d’une vie meilleur mais c’était le paradis a coté de ma famille.

Les adultes n’ont aucune excuse à ne pas agir pour un mineur en danger. Ne pas vouloir comprendre est la norme de mon histoire. Pourtant : c’est inacceptable.  

J’ai toujours cette envie de confronter dans cette colère si légitime qui est mienne leur incompétence moral, social, ou professionnel.

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