IronAnne - chapô
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IronAnne

Ma dose, une dose

 Ce texte est écrit par une personne présentant entre autre une dyslexique et dysorthographiques. La forte charge émotionnelle de cette écriture aggrave l’expression des troubles dys* de ce fait orthographe, grammaire et syntaxe sont affectées par l’exercice testimonial ici partagé.

Il est volontaire de ne pas faire corriger les textes. Les troubles dys sont des handicaps. Et oui, parfois … c’est difficiles à lire. Mais cela n’invalide pas le propos. Merci de (re)lire la notice dys*.

Depuis presque 1 semaine, je suis dans un état difficile à décrire. Je pense qu’il y a peu de gens qui peuvent en saisir le coté terrifiant, même ceux qui croient pouvoir n’en comprennent pas l’ampleur. Et je suis heureuse que ce soit insaisissable. Il y a un Kraken, tous les démons de l’enfer et une armée d’Alien tapis dans les ombres : cela vous donne la masse mais pas la sensation. Je peux vous emmener dans la terreur salis du plaisir, le dégout dans la jouissance qui me dépasse, de sa peau, sa chaleur, son poids qui ne me lâche pas. Mais je ne peux pas vous entrainer dans ce réel. C’est au-delà de mots, au-delà des concepts que les mots portent. C’est brutal, une violence constante. Dès que je m’arrête, je revis ce que j’ai décrit dimanche soir. Ça n’a pas bouger. Alors je cours, j’avance, je ne m’arrête pas. J’enchaine frénétiquement les discussions qui m’aide à être dans ma tête, je bavarde aussi avec mon petit chaton (elle a voulu un surnom ! ha, ha).

Depuis vendredi soir, je vois l’état de stress que subit mon corps. Je sens l’effet de l’agression entre adrénaline et cortisol. J’ai des douleurs articulaires. J’ai la nausée constamment. Je n’ai que peu de répit. Il me faut parler, écrire ou bosser, sinon, c’est là. Alors, j’ai envahi de réflexions mon pote Ar. On a parlé codépendance, ce que c’est qu’aimer, inceste, incestuel, de moi, beaucoup, de lui, aussi. J’ai discuté avec mon petit chat de comment elle va dans son travail, ses facturations, l’administration pour prendre ses marques.

J’ai besoin de mots qui résonne dans l’air, pas des mots écrit. J’ai besoin de choses qui vole pour les attraper à la volé, pour chasser les papillons plutôt que de lutter contre les serpents qui viennent du sol pour s’insinuer en moi

J’ai des besoins, que je n’ai pas exprimé. À personne.

Mais je vous l’ai dit, j’ai un taux de stress sur le plan corporelle massif. J’ai peur de mourir.  Ce n’est pas une peu légère, une angoisse phobique. Non, c’est bien plus concret. Quand on subit un viol, si le corps n’enferme pas le stress, dans l’amygdale. On peut mourir de la décharge hormonal qui nous ai infligé. Vivre sa mémoire traumatique, c’est revivre le moment à l’identique de l’instant de l’agression, et donc aussi la décharge de cortisol, d’adrénaline. En principe, on dissocie. On recroît une dose de kétamine auto-produite. On plane. Et on retrouve une certaines paix corporel. Le mécanisme est en panne ici. Je dors, à peine. Ce n’est pas du sommeil. C’est une forme de coma d’épuisement. Je reprends ma courses folle pour survivre.

Aujourd’hui, j’ai psy. Il est entre autres spécialisé en hypnose. Je vais demander qu’on travaille avec l’hypnose à remailler ma dissociation pour que je puisse vivre. Parce que j’aime la vie, j’aime mes enfants. Et je ne veux pas mourir à presque 40 ans prisonnière d’un vendredi soir où mon père me dit que je n’existe pas.

J’ai ma dose de la violence que je subis. J’ai besoin de ma dose de paix chimique. Je comprends pourquoi on peut plonger dans l’alcool. J’ai besoin de l’ivresse de l’ailleurs, du flou dans les sensations.

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