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IronAnne

Qui a la plus belle ?

 Ce texte est écrit par une personne présentant entre autre une dyslexique et dysorthographiques. La forte charge émotionnelle de cette écriture aggrave l’expression des troubles dys* de ce fait orthographe, grammaire et syntaxe sont affectées par l’exercice testimonial ici partagé.

Il est volontaire de ne pas faire corriger les textes. Les troubles dys sont des handicaps. Et oui, parfois … c’est difficiles à lire. Mais cela n’invalide pas le propos. Merci de (re)lire la notice dys*.

C’est une rue au nom d’arbre. Une rue dont j’ai la mémoire triste. Je vais parfois la revoir sur Google Map. Mais, là à chaque fois, je me souviens bien de ce petit coin de rue dans une journée trop chaude pour rire et être heureuse. J’oublie que je viens voir autre chose. Cette rue prend toute la place. Elle s’échappe dans une dimension de peine.

Mes parents sont peu disponibles pour être avec moi. Ils ont fait une enfant en option facultative. Je suis ballotée entre ma nourrice, mon arrière-grand-mère et mes grands-parents. Comprenez bien, les 3×8 c’est plus important que tout… et puis 2 jours de repos sans son enfant, ce n’est pas mal…

« Elle doit dormir chez X ou Y » disaient mes parents en fonction du jour et du programme.

Je n’aimais pas aller chez ma nourrice. Je n’y étais qu’une petite capricieuse. Cela n’offusquait personne que je ne sois qu’en crise à l’idée d’aller chez elle. Il était plus simple d’être la sale gosse dans les perceptions parentales.  Je préférais profondément aller chez mon arrière-grand-mère et mes grands-parents. Mais, ils étaient loin de mon école. Alors… dans les temps scolaires, je suis chez elle. Parfois le jours, parfois la nuit. Parfois plusieurs jours de suite. C’est dur. Je pleure, je crise. La conclusion évidente est que : j’ai peur du mari de ma nourrice.

Elle a un fils qui dévie de la route du sain. Mais personne ne regardera ce point en face, à ce que j’en sache. Il y a eu une progressivité, un engrenage : du petit à petit. On jouait dehors avec la progéniture de ma nourrice, son meilleur ami et moi. Ils sont plus âgés que moi. Ils vont à la grande école, c’est-à-dire au collège. Nous jouons. Enfin, c’est un genre de jeux du « pas le choix ». Les contraintes activent des frustrations mais c’est l’inattendue abjection qui va s’installer. Je n’ai pas le choix.

Il faut chaud, suffoquant. La rue est vide. Les oiseaux ne chantent pas. La vie semble parti dans un ailleurs, mis en pause le temps que la chaleur parte.  Il y a un soleil aveuglant. Je suis sensible des yeux, ils se froncent. C’est le temps doux où les enfants qui joue dans la rue ne sont pas sous les eaux de la suspicion. Je suis assise sur le muré de la maison de ma nourrice, côté rue. Ils ont un truc à me demander.

Là, sans aucune pudeur, sans aucun gène, sans aucun sens de ce qui se fait ou ne se fait pas. C’est un bout de leur corps qui se présente à moi, juste un petit bout d’eux. Un bout qui ne fait pas sens, dont je ne comprends pas le sens mais que je connais. Je suis là assise. Je dois dire qui à la plus belle. La plus belle quoi ? Je ne sais même pas comment on appel ce bout d’un corps. Cette agression est fondatrice de la normalité. Mon père me violait déjà. Alors ces 2 ados qui me montre leur sexe en érection. Cela ne fait que confirmé la normalité de la chose.

Me voici là, assise sur un muré en pleine rue, sans un humain qui passe. Dans un temps qui n’a pas duré plus de 10 min… Je dois faire un concours de celui qui la plus belle bite en érection. Et je ne veux pas. Mais, je suis toute petite, ai-je choix ? Je ne sais plus vous dire mon âge. J’ai entre 3 et 5 ans a priori. Je suis un peu amoureuse du copain de L’ado. C’est normal à mon âge. Amoureuse avec la naïveté mignonne d’une enfant. Je choisi, non par l’esthétique, mais par le cœur. Je dis que c’est celle de celui dont j’aimerais le bisou. Ils m’ont promis que je serais payé en bisous par le gagnant. Alors, voilà.

Et la suite n’est pas plus joyeuse. J’ai dû évaluer qui éjaculait le mieux. Les voilà s’astiquant la verge devant moi. C’est du rapide. L’éjaculation est plus précoce que tout. Ils sont les rois de leur petit soldat. Splatch ! Ils en n’ont mis un peu partout sur la rue et sur moi. Qui propulse au plus loin et le plus joliment. Promis, j’aurais encore un bisou.  Je dis toujours le même. C’est un humain dont j’ai oublié le prénom d’ailleurs. Il s’excuse. Alors arrête toi !

Je me souviens devoir vite aller au garage. Ils me nettoient les tâches de sperme sur mes vêtements. C’est vite fait. Un peu d’eau et basta

L’ado m’en veut. Je n’ai pas été honnête selon lui.

Ce soir-là, je dors là.

Je ne vous ai pas dit, chez ma nourrice, je dors dans la même chambre que ses fils ou que la grand-mère. Chacun à son tour. L’ado et son frère ont une petite chambre. Leurs lits son collé l’un à l’autre. L’adore est dans le sien, moi dans l’autre

Cette nuit-là, j’irais au lit, et lui aussi un peu plus tard, dans la même chambre. « Je dois le faire ! » me dira-t-il souvent. Tout le monde fait ça aux petites filles alors.

C’est une autre histoire que celle de ce qu’il doit faire. Il devait le faire parce que je ne l’ai pas choisi. Et si je l’avais choisi… il aurait aussi dû le faire ? Ce soir-là, tout à basculer dans la norme normale de mon existence. I

Aucune de leur bite n’étaient belles. Tout était moche. Et voir leur sperme ne m’a pas donné envie d’être heureuse mais j’ai souri. J’étais amoureuse comme on l’est petite. L’ado le savait, il s’en est servi.

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