IronAnne
IronAnne

Des amis, tu n’inviteras point – épisode 1

 Ce texte est écrit par une personne présentant entre autre une dyslexique et dysorthographiques. La forte charge émotionnelle de cette écriture aggrave l’expression des troubles dys* de ce fait orthographe, grammaire et syntaxe sont affectées par l’exercice testimonial ici partagé.

Il est volontaire de ne pas faire corriger les textes. Les troubles dys sont des handicaps. Et oui, parfois … c’est difficiles à lire. Mais cela n’invalide pas le propos. Merci de (re)lire la notice dys*.

Je vous parlais lundi de ma difficile dans les relations sociales. J’ai eu un ami pour qui j’avais une amitié profonde aux alentours du décès de mon père. Un jour, je vous parlerais de Sn plus en détail.  Aujourd’hui, j’évoquerais un évènement avec Sn.

C’était un temps de midi plus long que d’habitude. Je crois que nous avions un module en demi groupe. Au lieu de reprendre à 14h, nous reprenions à 15H30. Je passais beaucoup de temps avec cet ami. C’était rare que je me sente en sécurité avec quelqu’un du sexe masculin. Franchement, il était sûr pour moi que tout était clair, aucune ambiguïté. C’était une amitié qui comptait autant que toute amitié. Nous allions donc passer le temps de midi chez moi dans l’optique de de jouer à civilisation sur ma PlayStation. Quelque chose de simple, d’agréable. Mais nous sommes arrivés chez moi… et le monde s’est effondré. D’habitude, j’était seule a la maison quand il venait. Mais pas ce jour-là. Nous sommes rentrés, et ce n’était pas anormal que je rentre ce jour-là, à cette heure-là. Ça arrivait depuis des mois. Dans le salon, ma mère. Et mon cœur qui se brise. Mon âme hurle « putain* pourquoi tu me fais ça sale conne ».

Ma mère est assise sur le sol du salon. Elle est déchirée par un abus de médicaments. Elle plane complètement. Elle a devant un sac en plastique avec des tas de médicaments. Elle a dû les voler à l’hôpital. J’ai eu des sentiments de haine pure et dur vis-à-vis d’elle. Il y a une bouteille d’alcool a coté d’elle, du porto. Je la hais. Il y a Simon a coté de moi. Elle est dans un vêtement informe. A cette époque, je suis habité par l’image qu’elle ressemble une clocharde. Je suis consciente que mes images sont violentes et ne colle plus à ce que je dirais aujourd’hui. Mais je tiens à dire les choses aussi tel que je les vivais à l’époque. Elle me regarde avec un regard hagard. Dans ma tête « Sérieux ? tu savais que je rentrais, tu ne peux pas m’épargner ça. Te drogué quand je ne suis pas là ? ». Elle tente de prononcer des mots qui sont plus ou moins « Anne, qu’est ce que tu fais là ». Je lui jette au visage « j’habite ici ». Sn est a coté de moi. Il met sa main sur mon épaule. Il est déjà venu ici. Il me fait un signe de la tête m’invitant au mouvement et pointe vers ma chambre. Nous ferons la porte. Je vais pleurer dans ses bras. Je suis brisé de honte. Je ne voulais pas qu’il sache « ça » de ma vie. Je ne voulais que personne ne le sache. J’étais effondrée.

Je me souviens avoir beaucoup pleuré. Il n’a rien dit. Il a jouée de la guitare. On a joué à notre jeux vidéo comme prévu. C’est tout.

Nous n’en avons jamais parlé. Il n’y avait pas de mots possibles. Je voulais garder mon horreur pour moi. J’avais honte. Pourtant, j’étais la victime.

Alors oui, ma mère était malade. Mais comprenez que dans le regarde de l’ado qui a subi tout ça, je ne sais toujours pas rencontrer cette réalité de la pathologie de ma mère. Je la rencontre avec tous les autres humains. Mais pas elle. Ça appartient à notre histoire. Ma mère alcoolique et droguais qui se satisfaisait que mon père me viol moi et non elle. Je vivais ses fuites comme une abandon perpétuel. Je n’ai pas dépassé cette haine profonde vis-à-vis de ce qu’elle m’a fait.

Simon a continué à venir. Il savait le risque de tombé sur ma mère. Mais il a continué de venir. Avait-il conscience de l’importance de son choix.

*à cette époque je disais ça. Plus maintenant.

Articles similaires

Partagez ce billet

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *