chapô - IronAnne(13)
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IronAnne

Soit toi, sans toi mais soit cent toi

 Ce texte est écrit par une personne présentant entre autre une dyslexique et dysorthographiques. La forte charge émotionnelle de cette écriture aggrave l’expression des troubles dys* de ce fait orthographe, grammaire et syntaxe sont affectées par l’exercice testimonial ici partagé.

Il est volontaire de ne pas faire corriger les textes. Les troubles dys sont des handicaps. Et oui, parfois … c’est difficiles à lire. Mais cela n’invalide pas le propos. Merci de (re)lire la notice dys*.

L’indicible s’étale jusqu’à l’amputation. L’inceste ne se dit pas, n’a pas de mots, n’a pas de sens pour l’enfant qui le subit. C’est une zone où le langage ne fait plus sens. C’est aussi cet espace où l’ont regarde ailleurs.

Adulte, il est facile de subir le paradoxe du devoir être soi, tout en ne l’étant pas, tout en ayant cette part de son histoire qui se doit de vivre ex-nihilo et d’être une version de soi qui colle aux projections des autres. C’est une espèce de traumatisme sans fin, qui se rejoue.

A une époque, je n’en parlais que rarement. Mais j’ai subi un comité d’évaluation de certains « amis » (connaissance). Le fond était qu’une personne m’a posé des questions. Je suis resté évasive, consciente du devoir du silence. Mais la dite personne insiste, gratte, cherche des infos. Je concède, je cède, je lui donne des bouts. Oh, je ne choisi pas l’abjecte. Mais, comme souvent elle se pose en juge des affaires recevable. Ce n’était pas la première fois, ni la dernière. Mais cela reste celle qui m’a le plus mis en colère. Elle a décidé, unilatéralement avec elle-même que tout était faux. Selon elle, impossible d’être vivant avec le peu qu’elle avait comme information. Elle a donc exposé le peu qu’elle savait à un groupe entier de personne qui pour la majorité m’avait croisé quelques minutes.

Elle m’a agressée. Elle a dit sans mon consentement mon histoire à des gens qui ignorait à peu près tout de moi. Elle l’a exposé. Elle a évalué selon des critères non valable mon histoire parcellaire et pire, elle a eu une discussion de plusieurs heures où l’on mon jugé. Puis, je devais faire bonne figure.

Je sais que je dois être moi, sans l’être et être la version que d’autre attende. Et pourtant, je fini 15 ans après cette agression à dire « mais aller vous faire cuire le cul sur mars ». En effet, un pourcentage non négligeable d’arrête cardiaque chez les enfants s’explique par des sévices. Et oui, si on liste, prend le temps de regarder le subit de façon linéaire, c’est … imbuvable. Mais heureusement, la mémoire ne fonctionne pas dans cette accumulation. Elle serpente dans le labyrinthe.

Ce que cette femme m’a fait, ce n’est ni la première, ni la dernière. Il y a toujours quelqu’un pour croire qu’il est en droit de sous pesé, qu’il est juge suprême. Parce que « tu n’as pas de preuve ». Cette femme quelque semaines plus tard a dû faire face à ses actes, autres, et payé l’addition, salé. Mais je ne lui pardonne pas. Elle est l’exacte chose qui fait que je me suis muré dans le silence. Ne pas faire de vague. Ne pas être moi puisqu’on n’en veut pas. Et merde. Allez voir sur la lune si j’y suis. Je suis cabossé, j’ai été violé, plus de 1200 fois, il a essayé de me tuer, ma mère était une toxico alcoolo dépendante qui se satisfaisait que mon père me viol. Et j’ai tenu. J’ai affronté l’enfer. Je ne suis pas sorti plus forte de l’enfer. J’y ai survécu à un prix, a un coup indicible. Parce que le système de santé s’en fiche de nous.

Je me méfie des gens. J’ai peur des relations proche, des amitiés naissantes. Cela fait toujours mal. J’en ai marre de pas pouvoir parler de cette par de moi, juste pour vous épargner. J’en ai marre de cette société qui nous met en marge. J’en ai marre de voir des stars mis en avant dans cette horreur parce que nous, les victimes, on reste invisible, absente. Je n’ai pas l’argent pour les meilleurs soins, comme la majorité des victimes. J’aime peu de gens. Et vous savez, j’ai des amitiés naissantes. Et bordel, j’ai peur. Est-ce que je vais souffrir ? Parce que je suis moi avec ce que les gens refusent. Je ne le mettrais plus dans l’ombre pour satisfaire le refus de voir. On ne nous demande pas l’auto-amputassions pour le bien individuel mais c’est cette fameuse pseudo paix sociale. C’est parce qu’il faut épargner le groupe social de ses gouffres, de ses laideurs, de ses actes coupables. Il y a plus de 13 adultes a qui j’ai explicitement demandé de l’aide. Mais chacun a été comme cette femme que j’évoque. Il ne voulait pas de moi tel que je suis mais tel que je devais être pour leur nuit paisible au détriment de moi.

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