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IronAnne

Tu es gâté dis donc !

 Ce texte est écrit par une personne présentant entre autre une dyslexique et dysorthographiques. La forte charge émotionnelle de cette écriture aggrave l’expression des troubles dys* de ce fait orthographe, grammaire et syntaxe sont affectées par l’exercice testimonial ici partagé.

Il est volontaire de ne pas faire corriger les textes. Les troubles dys sont des handicaps. Et oui, parfois … c’est difficiles à lire. Mais cela n’invalide pas le propos. Merci de (re)lire la notice dys*.

Quand les gens font de tel déclaration, il oublie tout les sens qu’un mot peut revêtir. Quand ont entré dans ma chambre, il y avait des livres, beaucoup, des jouets, beaucoup. Il y avait aussi de la musique, beaucoup. Et il y avait moi perdu au milieu de ça.

D’abord, je devais jouer en silence. Je ne devais pas déranger, pas faire de bruit, encore moins me faire vivante. Il y avait un beau musée des jouets dans ma chambre. Je les mettais en bordel, histoire de me mentir a moi-même sur la possibilité de jouer. Ensuite, je me faisais hurler dessus voir tabassé pour ce bazar.

J’avais des lego quand j’était petites. Il était dans la cave au Brazey-en-Plaine. Je ne faisais que construire sans imagination des maisons sans mur. Quand j’observe la créativité de mes enfants même la plus jeune de 4 ans, je vois bien à quel point moi, mes jeux était sclérosé. D’ailleurs, les Lego ont disparu du jour au lendemain. Je ne sais pas où.

J’écoutais de la musique. Mais pas trop fort. J’adorais la musique. Quand ils me laissé seul, je mettais du classique, du rock à fond. Je vibrais, j’étais en vie. Je mettais mon ventre sur les enceintes. Ça me faisait me sentir existante, appartenant au genre humain. La musique se diffusé par vibration dans toute mes cellules.

J’étais l’enfant qui ne sait pas jouer parce que rien n’a nourri le désir, le plaisir de vivre. Je survivais avant tout. Difficile de rêver de combat d’épée. J’avais une place a l’imaginaire mais la nuit, ou dans les viols. Tout mon imaginaire était sollicité, engagé, focalisé dans la survie.

J’étais gâté. Oui. J’étais gravement endommagé, en mauvais état. J’étais détérioré par l’absence d’une nourriture affective, de sécurité émotionnelle et physique. J’était usé par la maltraitance. J’étais altéré dans ce qu’est l’enfant dans son enfance. J’était ce fruit de l’aurore de la vie abimé, usé avant même d’avoir existé. J’ai été comprimés dans ce qui fait la magie, l’espoir, le rêve. J’ai été la crème qui tourne, qui devient rance. J’ai vu mon enfant anéanti empoter de son essence de féérie. Parce que toute ces phrases sont aussi le sens du mot gâté.

Les capent de sens que prennent un mot ouvre parfois dans le vertige de ce qu’on n’a pas vu. Je me suis trouvé seule à ne pas savoir sur quoi construire le jeu. Aujourd’hui, jouer n’est pas encore simple. Et c’est bien le paradoxe de mes études. J’apprends à jouer. Il n’est jamais trop tard.

Je sais que si je n’ai pas pu voir naître l’étincelle de candeur, d’innocence. Aujourd’hui, je plante, cultive ce jardin qui n’a jamais exister. Je nourris la terre en friche du jeu par du terreau. J’ai commencé le long travail de jardinière d’étincelle.

Je parle bien du jeu solitaire. À l’école, j’ai pu jouer mais c’était toujours au service du jeux des autres. Même si j’y prenais énormément de plaisir.

Je suis encore gâté, mais je ne vais pas tarder à repousser et devenu un arbre et quitter cette peau de fruit pourrissant sur le sol.

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