IronAnne
IronAnne

Une démarche qui fait sens.

 Ce texte est écrit par une personne présentant entre autre une dyslexique et dysorthographiques. La forte charge émotionnelle de cette écriture aggrave l’expression des troubles dys* de ce fait orthographe, grammaire et syntaxe sont affectées par l’exercice testimonial ici partagé.

Il est volontaire de ne pas faire corriger les textes. Les troubles dys sont des handicaps. Et oui, parfois … c’est difficiles à lire. Mais cela n’invalide pas le propos. Merci de (re)lire la notice dys*.

Écrire, c’est une thérapie. C’est une thérapie que je n’ai pu avoir et ne pourrais avoir en dehors de cet exercice.

Je n’ai pas trouvé de thérapeute assez solide et je doute que cela arrive un jour. Les rares que je sais capable sont dans un autre pays. Aucune offense. C’est simplement comme ça. Une fatalité que j’ai acceptée. À chaque fois qu’en thérapie, de séance en séance, j’évoquais la litanies de tout ce vécu. Un jour, c’était trop. C’était toujours de trop. Et pourtant, c’est une réalité, ma réalité. Elle ne peut se passer sous silence pour préserver le monde qui cultive l’illusion du « non, ce n’est pas possible ». En effet, le cerveau nous évite l’arrêt cardiaque. On peut vraiment en mourir.

Pourquoi est-ce que j’évoque la précisions de ces instants de vie. Tout le monde est d’accord pour dire « la pédophilie, l’inceste : c’est mal ». Mais peu sont ceux qui voient en face cette laide fatalité du quotidien subit sans échappatoire. Parce que le monde ne changera pas tant que l’on n’ira pas aussi se confronter à ce que ces mots cachent selon moi. Le flou vaporeux qui vous rassure : tue, abime, met le mutisme à une politique de préservation des victimes, de détection précoce ainsi que de prise en charge adapté.

Ce récit n’est qu’une tentative de pierre à l’édifice d’un mouvement militant visant à une meilleure politique de santé publique et de mécanismes actif d’attentions dès le plus jeune âge autant qu’au-delà,  ne liégeant pas l’adolescence dans son spectre de zone à risque.

Oui, personne ne veut qu’un enfant subisse ceci. Intellectuellement, nous en sommes toutes et tous là. Heureusement. Émotionnellement, ne pas avoir contacter ce dégout, implique aussi ce que la société fait, ou plutôt n’en fait pas son job dans mon analyse réflexive actuel. Mais des chiffres existent. Dans une classe 2 enfants sont touchés par ce type d’abus. La question n’est pas « si » mais qui. 4 millions de victimes. Ne pas vous épargner ces moments dans leur chirurgicale précision du meurtre psychique qui a lieu. C’est espérer que les choses changent. C’est donner un coup de pied dans la paille figé du temps. C’est que ce qui est mis sous le voile de l’improbable inacceptable du vrais s’efface et qu’enfin nous, les enfants, les ados, les adultes soyons à nouveau à notre place et plus sur le bas-côté de la société. Nous en faisant partie, laissez nous y être avec ses blessures sans étouffera notre parole pour vous. C’est toujours nous refuser le droit à l’existence.

M’être balader en t-shirt et culotte parce que j’y été obligé par mon père n’est pas une provocation sexuelle d’une petite salope de 5 ans. Non, avoir dit « je t’aime » à mon père n’était pas une séduction de femme fatale de 10 ans. Non, mon bus qui a 5 min de retard ne mérite pas un pied qui écrase ma gorge avec un père me disant que j’ai manipulé le chauffeur pour fuir la maison Non, m’être muré dans un silence n’était pas un consentement, une acceptation. Non, non, non ! C’est juste que j’étais dans une prison sans barreau concret mais avec des chaines invisibilisées ayant la résistance du titane. Les conséquences de ces traumatisassions chroniques sont réelles. Notre santé est impactée en profondeur, nos capacités sociale aussi et tellement plus. Notre sentiments d’être de l’autre côté d’une vitre qui floute le monde où les autres font partie de la société qui nous met en marge, est un vécu assez courant. Nous sommes psychiquement tués. La dissociation traumatique est un réflexe de survit de notre interne pour ne pas mourir. Les dissociations traumatiques, amnésies traumatiques, déni sont des réalités que peu de gens veulent voir, percevoir ou appréhender. Parce qu’elles sont souvent subtiles, ce qui ne nous aide pas. Et que le monde a appris à ne pas vouloir voir. Par exemple, vos ami-e-s qui explosent comme ça, d’un coup, brutalement, violemment. C’est peut-être juste un caractère fort ou autre chose. Mais, il est plus simple de se dire « c’est un sale caractère ».

J’ai une personnalité que vous voyez. Celle-ci vous convient car elle est plus ou moins socialement adaptée. Et puis, il y a ses autres part de moi, compartiments à tiroirs mal verrouillés où sont cachés les bouts de ma personne profondément dysfonctionnel faisant corps avec le traumatisme. Dans ces parties là, ce cache les émotions de colère, d’angoisse, l’hypervigilance et bien plus. Et ces autres partie prennent le contrôle de ma personnalité.

Sachez que notre santé, à nous victimes, est profondément et durablement impacté. Muriel Salmona en parle avec justesse. Combien de psy ai-je vu séparant mes symptômes en des pathologie dissocié sans liens les unes avec les autres ? Alors qu’elles font partie du grand tous des conséquences « classique ». Je prendrais le temps d’en parler. Mais notre mauvaise prise en charge par les services de santé nous nuit. Elle est du au manque de formations, au manque d’adhésion à la réalité de ces conséquences et j’en passe.

Il me semble essentiel et salvateur donc de dire dans ce qu’il y a de plus sordide ce que j’ai vécu. Et puis cette fois, j’aurais pu enfin tout dire. Cela prendra des mois. Mais personne ne m’aura fait comprendre que c’est de « trop » parce que ce blog, c’est un espace que j’utilise comme je le veux. Parce que je l’ai survécu. Ce n’est pas de trop, c’est mon histoire. Et dans ce tout petit coin de lumière que j’ai préservé tout au long de mon existence, j’espère que ces mots apporteront quelques chose au mondes, une brique : pour que la lumière soit ce qui a le plus de place et que l’obscure abysse du mal ne nous mettent plus dans l’ombre.

Je vous l’ai dit, pour moi ce récit fait sens. Ce que j’ai dit et dirais n’est pas une vérité absolue. C’est un point de vue, un certain jour, après une certaine journée, à une certaine heure. Ma pensé, mes réflexions sont libres de changer, évoluer, s’affiner et même se contredire sans que je trouve cela aberrant.

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