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IronAnne

3 ans, ce moment précis, premier viol

 Ce texte est écrit par une personne présentant entre autre une dyslexique et dysorthographiques. La forte charge émotionnelle de cette écriture aggrave l’expression des troubles dys* de ce fait orthographe, grammaire et syntaxe sont affectées par l’exercice testimonial ici partagé.

Il est volontaire de ne pas faire corriger les textes. Les troubles dys sont des handicaps. Et oui, parfois … c’est difficiles à lire. Mais cela n’invalide pas le propos. Merci de (re)lire la notice dys*.

Nous à Creutzwald, j’ai fêté mes 3 ans il n’y a pas si longtemps. J’en parle au présent tellement cette part de mon histoire est mise au milieu du jeux de quille. Je garde ce moment en tête, en corps surtout avec une clarté redoutable. Il ne fait pas noir, c’est l’après-midi, la fin. La lumière baisse mais elle est encore là. Il, mon père, m’a fait faire la sieste avec lui dans leur grand lit d’adulte. Même si ma maman n’est pas là, je dois dormir au milieu. C’est très inconfortable. Mes parents n’ont pas un matelas deux places mais deux matelas une place. Il y a une barre en bois douloureuse quand on est au milieu. La ligne de démarcation veillant à un territoire propre pour chacun me fait mal. Je n’ai pas le droit à avoir à une terre sécurisé.

Le réveil est comme tous les moments où l’ont émerge, brumeux. Je ne saisi pas trop où je suis quand mes yeux s’ouvrent, ni ce qu’il se passe. Il y a mon père qui me fait glisser de cette entre deux d’inconfort pour me ramener à lui. Il se met en chien de fusil avec moi. Je suis en t-shirt blanc avec un petit short en tissus éponge. Je sens sont bras lourd qui me colle à lui. C’est oppressant. De toute façon, tout m’étouffe avec lui. Il me décale du haut, de l’espace confortable des matelas pour me faire glisser vers son sexe. Lui, comme toujours n’est qu’en caleçon. Je sens son sexe dur, chose qui ne fait pas de sens à ce moment-là. Je sens juste le dur de son érection quand il me colle à son corps, à son espace intime. Il se frotte à moi, des va et vient. Il plaque son bras droit sur moi couvrant mon torse et fixant mon bassin. Il se masturbe encore et encore. Puis il lâche son étreinte, il à besoin de libéré son sexe. En même temps, il baisse mon petit short. Je sens sons membre se frotter dans mon entre jambe. C’est mouvement sont plus rapide. Je sens sa sueur, cette odeur est rance. Je sens le poids, je suis envahi par celui-ci et le mouvement d’avant en arrière qui s’accélère. Je ne comprends pas ce qu’il se passe.

Il me retourne comme une crêpe. Je n’ai même pas le temps de comprendre la chose. Il décolle son bassin de mon corps et plaque mon petit corps d’enfant sur le matelas. Mon dos s’enfonce pourtant je ne pèse pas lourd. Il est toujours a coté de moi, il fait des mouvements, retire mon short. Je n’ai pas de culotte en dessous. Il se plie au-dessus de moi en partie. Il pue. Une goutte de sa sueur tombe sur mon t-shirt. Il se remet en appuis sur son coude gauche et se tortille comme un serpent. Il retire son caleçon. Il se met au-dessus de moi en écartant avec son bassin mes jambes. Je me sens écartelé.

Ce que je peux dire du reste, c’est une sensation d’éventration. Mon corps me donne l’impression de se déchirer en deux. C’est lourd, je ne peux pas m’en défaire. J’ai dépassé la douleur, c’est une sensation qui va bien au-delà. Je suis élargie dans une zone de mon corps de façon si douloureuse. Les tissus du corps ont une souplesse qui m’impressionne. C’est tellement violent, ma tête part loin.

J’hallucine. Je me sens comme une feuille déchiré en deux jusqu’au point où tout se sépare. Je suis dans des nuages, dans du brouillard. Je vois le visage de mon grand-père, son sourire, son regard, son amour authentique pour moi. Il n’y a que son visage qui me regard, énorme. Que voit-il ? Je me sens comme sans corps. C’est ce que j’ai fait.  Je l’ai quitté.

C’est le moment précis où j’ai décidé que la feuille ne céderait pas. C’est le moment où me sentant mourir, j’ai choisi de vivre quoi qu’il arrive.

Si c’est le moment où une part de moi c’est mis pour toujours en rebelle, j’ai encore ce corps déchiré et le scotch que j’ai mis pour refaire une feuille entre mes deux hémicorps.

Elle, ce n’est pas une part de moi qui est loin de moi. Elle est dans tout mon être, dans toutes mes cellules. Elle est avec moi constamment. Et je vis avec, je ne m’en sépare pas. Elle n’est pas qu’une part de moi, elle est moi. Je suis elle. Et c’est ok. Car je l’ai longtemps dissocié de moi. J’en ai fait une part à part. Je suis allée en thérapie non pas pour faire avec mon histoire. Je le faisais depuis longtemps. Je suis allée en thérapie pour faire là paix, vivre en moi complètement, ne plus être coupée. Un jour un ami qui est aussi ostéopathe m’a dit que j’étais une super héroïne. Et je comprend en fait, en m’unifiant, ce qu’il veut dire. Les super héros ont une blessure originel terrible. J’en ai beaucoup. Mais j’ai provoqué un serpent au venin mortel. Et j’ai survécu à toutes ses tentatives. Je peux dire « va te faire foutre » et briller. Alors non, je m’en fou, je ferais une avec elle, car elle est moi et ceux pour toujours.

Illustrations réalisé avec Midjouney

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