chapô - IronAnne(24)
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IronAnne

Assise sur les marches, la perte.

 Ce texte est écrit par une personne présentant entre autre une dyslexique et dysorthographiques. La forte charge émotionnelle de cette écriture aggrave l’expression des troubles dys* de ce fait orthographe, grammaire et syntaxe sont affectées par l’exercice testimonial ici partagé.

Il est volontaire de ne pas faire corriger les textes. Les troubles dys sont des handicaps. Et oui, parfois … c’est difficiles à lire. Mais cela n’invalide pas le propos. Merci de (re)lire la notice dys*.

Elle est doucement assise sur les marches extérieures de la maison. C’est dimanche matin. Elle sert un grand lapin en peluche qui s’appelle noisette dans ses bras. Elle l’avait reçu de la secrétaire de son père. Elle regarde le temps passer, les minutes s’absenter. Elle pense à une chanson « ne laisse pas tomber, elle est si fragile, être une femme libéré tu sais ce n’est pas si facile ». Elle ne comprend pas le sens des paroles. Elle porte un joli petit chemisier blanc avec des petits fleures blanche broder dessus et des petits trous qui font le cœur de la fleur. C’est une chemise avec un joli petit col claudine. C’est sa grand-mère qui lui a fait. Elle a une petite jupe noire, simple.

Elle pleure sans un bruit. Ses larmes n’osent même pas faire de taches sur ses vêtements et se lovent dans les oreilles toute douce de Noisette. Le soleil arrive doucement. La lumière laisse place à la nuit. Elle est déjà prête pour aller à l’église. Elle y va seule. Elle a mal entre ses jambes. Elle sert ses jambes. Vraiment, elle a mal. C’est compliqué. Cela lui donne une sensation de piquer, de bruler. C’est très douloureux. Quelques goutes d’urine fuient sur sa culotte. Elle a peur, elle sait qu’elle va avoir très mal à son prochain tour aux toilettes. Elle ne sait pas encore qu’on appelle ce qu’elle a : une infection urinaire.

Ses parents savent qu’elle est là. Son père est entrain de défoncé le sexe de sa mère a quelques mètres d’elle, sur la table de la salle à manger. Son père viole sa mère. Et elle, elle est assise sur les escaliers. Elle refuse d’entendre, elle chante sa chanson de plus en plus fort en elle. Mais ce n’est pas assez fort.

Alors, elle se met à prier ce dieu en quelle elle croit encore un peu. Cela fait longtemps que dans son cœur elle prit à la nature. Mais, jusqu’à ce jour-là, elle avait encore fois en dieu, lui le tout puissant. Elle le rêvait en super héros. Elle vivait bien sa contradiction de païenne chrétienne. « Je vous salue marie pleine de grâce… » elle psalmodie sa prière. Elle s’y accroche comme à l’espoir qu’il transperce le ciel. Mais non, il ne vient pas. Elle s’excuse d’avoir menti sur ses devoirs, sur la gomme Snoopy qu’elle a volé quand elle avait 4 ans. Elle demande pardon de ne pas être une assez bonne humaine. Elle promet qu’elle va travailler à être une meilleure chrétienne. Elle jure qu’elle y mettra tout son cœur. Elle espère que les promesses feront qu’elle arrête de prendre si cher pour ses pécher. Elle trouve que le prix est terrible. Elle voit des gens passé à pied. Ils vont à la messe. C’est l’heure. Elle se lève. Elle pose Noisette près de la fenêtre du salon. « Tu m’attends, j’ai besoin de toi » lui glisse-t-elle à l’oreille. Elle aime noisette parce qu’il est vraiment très doux comme lapin. La douceur, c’est sa ressource. Mais elle ne le sait pas encore. Il faudra être en 2019 pour qu’elle comprenne sont attrais si fort pour tout un as de texture douce qu’elle caresse comme on s’accroche à la vie. Tout était déjà là à cette époque.

Elle va à la messe. Elle est sage. Elle obéit au rite. Puis, il y a le moment où elle doit se recueillir en silence réfléchir à ses pécher pendant la messe. Elle demande pardon à dieu. Elle lui demande pourquoi il l’aime comme son papa.  Parce que cet amour fait mal. Il lui fait mal au-dedans d’elle. Elle a une larme qui coule sur sa joue pendant ce recueillement. Puis une autre, puis une autre. Tout coule. Une vielle dame a coté d’elle lui dit à l’oreille « C’est bien, tu finiras par demander assez pardon, et dieu t’aimera à nouveau ».

Elle… c’est moi. C’est comme ça que ce jour-là me reste. En spectatrice à distance de ce qui se joue. Je sais que c’est moi. Mais j’ai mis du temps à accepter que ce soit moi et que c’est bout de ma vie sont en réalité un moment où je suis témoin de ce qui se passe parce que le vivre…c’est trop.

En réalité, je n’avais pas été dans le silence, j’avais marmonné « je te demande pardon dieu, je suis vilaine, je suis sale, aime-moi à nouveau, aide-moi, j’ai mal d’être moi. Je t’en supplie. Je te promets de continuer à faire mieux. ».

Cette femme, bien sûre avait tort.

Je suis sortie de l’église. Je me sentais si petite, si pas grand-chose. Et là, mon père m’attendait devant la porte de l’église. Il était debout contre la voiture. Il m’a dit « je t’attendais, je te ramène à la maison ». Précisément en étant sur les marches de l’église, la vielle dame toujours a coté de moi. Là, dans cette instant, ma foi qui m’était aussi précieuse que toutes les heures passé a l’église avec mon grand-père, ma foi qui avait été témoin de l’amour inconditionnel qu’il avait eu pour moi. J’aimais dieu, peut être par l’égoïsme de ne jamais perdre ses souvenirs. D’un coup comme un vase qui se brise, elle s’est cassée en moi.

Là, je ne l’ai plus aimé.
Là, je savais le trajet.
On n’allait pas rentrer.
On allait faire un tour de Brazey.
Il allait trouver un endroit joli avec des arbres, de la verdure et personne.
Et là, encore une fois, il allait me violer.
Encore une fois, mon corps en objet.
Là, j’aurais du lever ma jupe, baisser ma culotte.
Là, j’aurais dû l’aider à caresser son sexe.
Là, j’aurais senti ses doigts en moi, son majeur avec sa rugosité rentrer dans mon vagin.
Vraiment, c’est ça ma vie avancer vers l’enfer. Même si tout le monde vis ça avec son papa, quand même cet amour fait mal.
C’est tout ce que je sais en le voyant m’attendre avec le sourire.

J’étais devant l’église. Et je connaissais la suite. Et en moi, la tristesse, la brisure de la fin de ma foi. Cela été douloureux.  Comme un éclat ma foi est partie de moi. Elle est devenue une habitude. J’ai essayé de faire ma communion pour être moins à la maison. Mais ce jour-là, j’ai perdu la foi. Elle m’a quitté parce que je ne comprenais pas pourquoi j’étais autant puni pour une gomme, quelques mensonges et que je n’arrêtais pas de faire pénitence. Je n’étais pas quelqu’un qu’on peut aimer. Et je sais que mon cœur croit toujours cette vielle femme.

J’ai perdu la foi car je n’avais plus l’espoir que le monde change. J’ai souvent été prié la nature après, uniquement la prié car la nature n’a pas ces considérations de moral, de probité. Elle avance inlassablement et j’avais besoin de croire en la vie au-delà de ma vie.

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