chapô - IronAnne(21)
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IronAnne

Mes premières règles

 Ce texte est écrit par une personne présentant entre autre une dyslexique et dysorthographiques. La forte charge émotionnelle de cette écriture aggrave l’expression des troubles dys* de ce fait orthographe, grammaire et syntaxe sont affectées par l’exercice testimonial ici partagé.

Il est volontaire de ne pas faire corriger les textes. Les troubles dys sont des handicaps. Et oui, parfois … c’est difficiles à lire. Mais cela n’invalide pas le propos. Merci de (re)lire la notice dys*.

Avant d’avoir mes premières menstrues, j’ai eu mes premières formes. Je l’ai très mal vécu. Je ne comprenais pas ce qui se passait. Mon père s’en amusait évidement. Il adorait serrer ma poitrine naissante surtout quand il me violait. Il trouvait beau mes tétons de petite fille devenir sein mais toujours juvénile. Je n’ai pas d’aréole. Ce qui les laisse comme coincé entre l’enfance et l’âge adulte. Il trouvait cela très excitant.

J’étais toute seule quand j’ai saigné pour la première fois. Je savais que j’allais avoir mes règles, j’étais la dernière de ma classe à les avoir mais paradoxalement entre mes 12 et 14 ans, j’ai eu beau n’attendre que ça. Ce « ça » m’était obscure. J’avais une vague idée théorique que j’allais avoir des pertes de sang de mon utérus et qu’il se situé dans mon bas ventre. Mais, étonnamment, je ne conscientiser pas que cela passé de l’utérus dans le vagin et que mon vagin était mon vagin.

J’avais 14 ans donc. Et j’ai eu peur. Je ne me suis pas réjouie. Non. Je n’avais rien sous la main pour gérer. J’ai passé 6h assise sur mes toilettes à pleurer en croyant que j’allais mourir. Notez que mon père m’a lancé « ben un jour, ça te tuera, c’est sûr »

Je ne suis ni la première, ni la dernière (malheureusement) à avoir vécu cela. Mais on peu espéré que la plupart des parents posent les bases de ce que cela induit. Ma mère n’a pas fait faire sens à la théorie règles et la grossesse. Elle ne s’est pas assuré que je comprenne. Elle ne s’est pas assuré que j’avais les infos et que j’en comprenne en pratique les enjeux.

Parce que oui, je savais théoriquement grossesse, ovulation, sang. Mais, il me semble difficile de faire saisir l’obscure inexistence de compréhension. Je saignais tous les mois. Ma mère ne m’a pas expliquer « comment » faire face. Elle ne s’est pas souciée de savoir si j’avais mal, si je le vivais bien. Rien. Je crois qu’il aurait été plus facile de parler masturbation que menstruation. Elle m’a acheté des serviettes. Elle m’a dit « tu mets ça dans ta culotte ». Elle, elle utilisait des tampons. Je ne savais même pas la différence entre les deux.

J’ai mis (bêtement) des serviettes quotidiennement. J’ai suivi ce qu’elle m’a dit. Évidemment, j’ai pris cher physiquement à mon idiotie. J’ai découvert qu’il fallait avoir une serviette dans son cartable « au cas où ». Mais je ne savais pas quand elles allaient arriver. C’était un peu « au petit bonheur la chance ».

Puis, j’ai soulevé le problème piscine. Elle m’a lancé « ben prend des tampons ». Euh oui ? C’est quoi ? ça se met comment ? Elle m’a dit va en acheter. J’ai pris mon argent de poche et je suis aller en acheter. J’ai lu les boites et pris au hasard une avec applicateur.

J’ai dû me mettre ce truc au -dedans à mon cours de natation. J’ai été terrifié et dépassé par la douleur. Je souffre en effet de vaginisme. Introduire ça en moi, était si compliqué. Je ne savais pas bien me positionner, et j’avais l’impression que le tampon arrachait mes muqueuses. Et m’a mère m’avait dit de lire la boite pour savoir comment les mettre. Zéro conseil.

J’ai fin par subir une grossesse à ne me parler de rien, ma non-intégration… j’étais perdue. Je n’ai pas remarqué tout de suite ma grossesse. Normal.

Expliquez à vos filles leur règles, ce que cela fait, ce que cela implique.

Aujourd’hui, je suis une experte en menstruation. Je vis bien mon cycle, je l’apprécie même. Je suis son rythme, ce qu’il m’apprend de moi. J’ai une perception fine de mon ovulation. Je l’ai toujours eu mais je ne le comprenais pas. Et je réfléchi à comment accompagner ma fille dans son chemin cyclique.

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