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IronAnne
IronAnne

Frappe-moi !

 Ce texte est écrit par une personne présentant entre autre une dyslexique et dysorthographiques. La forte charge émotionnelle de cette écriture aggrave l’expression des troubles dys* de ce fait orthographe, grammaire et syntaxe sont affectées par l’exercice testimonial ici partagé.

Il est volontaire de ne pas faire corriger les textes. Les troubles dys sont des handicaps. Et oui, parfois … c’est difficiles à lire. Mais cela n’invalide pas le propos. Merci de (re)lire la notice dys*.

Le plus percutant pour moi au moment du décès de mon père est l’inaptitude de ma mère à vivre « sans violence ». Cela à émerger dès le lendemain de sa mort. Et j’ai mis longtemps à en saisir le fond.

Sans prévenir, de jour ou de nuit, elle venait me jeter des trucs à la figure, me frapper dans mon sommeil. Et je finissais inlassablement par me défendre. Et inlassablement, elle faisait des photos pour prouver que j’étais violente. C’était complètement aliénant.

Mon père était mort depuis quelques mois. Elle avait bu, pris je ne sais pas quoi, titubé toute la nuit. J’ai dû l’empêcher plusieurs fois de passer par le mur du balcon. Je m’étais couchée épuisée de veiller sur elle. Elle dormait enfin. C’est tout du moins ce que je croyais.

J’avais lâché la tension dans mes épaules, lâché mes muscles des cuisses contracté habituellement prêts à bondir. Mon corps était enfin dans la dynamique du sommeil, dans le laisser aller. J’étais sur le point de basculer. Je dormais dans ma confortable mezzanine. Je l’avais acheté pour me protéger dans un nid. Je cherchais déjà des solutions de sécurité nocturne.

Et là, je suis ramené au réel, au corps au travers d’une onde de choc. Je ne comprends pas, mais j’ai le réflexe de me mettre en boule, me protéger. Je percute au coup qui s’enchaine. L’adrénaline prend toute la place. Je me souviens que mon père et mort et que c’est ma mère qui frappe. Je fini par m’assoir et me servir de ma couette pour me protéger et me diriger vers mon échelle pour la repousser. C’est une stratégie de protection. Évidemment, elle tombe. Elle emporte dans son mouvement le contenu de mon étagère et elle chope mon pied gauche à la volé. Son poids tombant et m’entrainant me fait glisser vaguement et douloureusement hors de mon lit. Je hurle « stop, lâche-moi, dégage : c’est ma chambre ». Elle est furibonde. Entre nous, l’affrontement n’est pas récent. Je savais déjà qu’elle savait que mon père m’avait violé et qu’elle n’avait rien fait.

Elle prend le contenu de mes étagères et les jettes au sol. Et je lui hurle dessus, je bondis. Je la repousse hors de ma chambre. « Pauvre conne, j’ai la preuve que tu vas me blesser. » elle se laisse tomber, se blesse. Je sais que le piège est là. Je m’enferme.

« Petite pute, arrête, c’est ma chambre, arrête de tout jeter par terre » hurle-t-elle.

Je ne suis pas dans sa chambre. Je sui enfermé dans la mienne. Elle se laisse tomber au sol. C’est violant. Je suis dans ma chambre, je bloque ma porte en m’appuyant.

Elle fait des photos. « Tu seras SDF petite pute, j’ai des preuves ».

Je n’ai rien fait. Je suis effondré, je glisse contre ma porte, je me pisse dessus d’angoisse. Pourquoi rien ne s’arrête ? je suis là… et j’ai envie de me lever, d’aller la frapper.

Elle a tout jeté par terre dans sa chambre, dans la mienne. Je me relève quand elle est calmée. Je vais dans sa chambre. Elle rit. Elle me regarde « tu volais ton père, moi je fais ce que je veux de toi ».

J’ai la rage. Elle a presque tous mis par terre. Je vois sur son étagère sa cachette a alcool intact avec ses médocs. Je bondis vers ça. Elle me suit en hurlant « jamais » avec haine et rage en m’arrachant les cheveux en même temps. Elle cherche à m’empêcher d’atteindre sa réserve. J’avance comme la vague du tsunami. Pendant que j’attrape sa réserve, c’est la foire d’empoigne : je choppe le porto. J’ouvre la bouteille avec elle qui me bouscule. Je la vide par terre et en partie sur son lit. Je visais le sol mais elle me bouscule. Je prends les médocs qu’elle a sorti soigneusement de leur emballage pour pouvoir les prendre comme des bonbons dans ce sac de couse.  « Toxico de merde » lui lançais-je. Il y a une cruche d’eau qui reste sur sa tablette qui lui sert de table de nuit. Je choppe l’eau, je la vide dans le sac avec elle qui me tire, me griffe. Je la repousse, je suis un peu plus en forme. Je vide l’eau vaguement dans le sac plastique de médoc. Elle hurle, m’arrache les cheveux, je la repousse pour sortir. J’arrive comme une lutte avec le kraken à aller dans ma chambre et je m’enferme à nouveau. Elle essaie de fracturer ma porte. Elle s’acharne, tape encore et encore.

Puis le calme, inquiétant. Elle refait des photos, je le saurais après. Elle va prouver à sa sœur que je la bats me dit-elle. Je n’en sortirais jamais ! C’est ça ma vie ? Vraiment ? Cela me brise en moi.

J’ai la rage, je sorts avec calme. Je vais dans le salon, je jette au sol tout le contenu de la table de la salle a mangé « vas-y. tu ne vaux pas mieux que lui salope ».

J’ai merdé, je n’aurais pas dû faire ce que j’ai fait : mais lui flinguer sa drogue et son alcool : je ne le regrette pas. Mais jeter tout ce qui était sur la table était une erreur, l’insulter aussi.

J’ai fini par partir dans les semaines qui ont suivi. On ne s’est plus vu.

Il faut savoir que plein de fois, elle a fait des mises en scène pour prouver que je flinguais ses affaires et elle se frappait dans le mur.

Je n’ai pas compris sa folie.

Je la hais autant que je l’ai aimé à en mourir. On en était toujours là : elle jalouse de moi au lieu de me protéger.

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