chapô - IronAnne(18)
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IronAnne

Dans mes bras, la sécurité tendre du laisser-aller.

 Ce texte est écrit par une personne présentant entre autre une dyslexique et dysorthographiques. La forte charge émotionnelle de cette écriture aggrave l’expression des troubles dys* de ce fait orthographe, grammaire et syntaxe sont affectées par l’exercice testimonial ici partagé.

Il est volontaire de ne pas faire corriger les textes. Les troubles dys sont des handicaps. Et oui, parfois … c’est difficiles à lire. Mais cela n’invalide pas le propos. Merci de (re)lire la notice dys*.

C’est un vendredi où je rentre tard. C’est aujourd’hui. On ne s’est pas beaucoup vu. Un rapide échange de regard entre elle et moi ce matin. J’étais fatiguée, petite nuit. Mon réveil a sonné après son départ pour l’école. J’avais besoin de ses heures de sommeil en plus. J’ai eu une belle et grande journée.

19h38, j’arrive sur le quai dans ce train d’un temps perdu au loin. Elle, elle dort dans la voiture. Son frère ainé veille sur elle. Son père, ses deux autres frères m’attendent sur le quai. C’est doux. On retourne vers notre voiture. Dans notre carrosse, nous allons vers la maison.

Arrivé devant chez nous, elle dort encore. Son papa la sort avec tendresse de son siège auto. Il la dépose dans son costume de Coccinelle sur un de nos canapés. Tiens, elle est allée à l’école en coccinelle avec une jupe écossaise et un collant fuchsia. C’est attendrissant. J’aime voir sa liberté d’enfance à elle. Il la couvre. Elle reste dans son pays magique où les licornes jouent avec Barbie Roberts, où l’arbre à souhait côtoie le bus magique.

Hier, les enfants avaient décidé que pour ce vendredi soir, nous louions « Miraï, ma petite sœur ». La bande annonce les avait touchés. Nous avons voyagé sur de la poésie qui illustre tout ce qui ne se dit pas dans la vie de famille, ce qui ne fait sens qu’en nous. Le film est fort, touchant, bouleversants.

Elle émerge de son pays rêvé un peu avant la fin du film. Elle vient se lover dans mes bras.

Titan d’eau douce au cœur tendre*, elle est là du haut de ses 4 ans, déposé avec une légèreté si présente. Elle se laisser aller petit à petit de tout son poids. Ses bras enserrent mon bras droit comme s’il était une branche solide à laquelle se tenir. Il y a quelque chose d’ancien dans ce lien. Des racines de l’amour.

Elle se laisse absorbé par le dénouement d’un film qui lui ressemble aussi. Elle a son visage calme, la mer qui vit en elle, n’a que des vagues légères caressée par la brise du vent dans son cœur.

Je profite de ce moment suspendu. Elle ne dit rien, elle est dans le présent. Il y a une intensité bien qui lui est propre. Sa tête est confortablement installée dans le creux de mon coude. Son corps est là, collé au mien sans être en fusion. Chacune chez soi, mais ensemble dans un partage sans mot.

Elle est saine est sauve. Elle est en sécurité. Je suis sa maman. Elle me l’a dit « Ma maman elle est Jolie. Je l’aime tendrement ». Elle voit la beauté dans ce qui est et non l’apparence que cela à. Elle voit dans le monde une magie qui finit par nous échapper. Elle est forte, déterminée. Elle ne se laisse pas marcher sur les pieds.

Du haut de ses 4 ans, c’est déjà une super héroïne.

Je l’aime. Elle le sait. On se le dit.

C’est une belle fin de journée.

Merci.

*Le prénom de ma fille est issu de la Mythologie.

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