chapô - IronAnne(26)
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IronAnne

Elles sont presque là : les effluves. Il est là le dégout, aussi.

 Ce texte est écrit par une personne présentant entre autre une dyslexique et dysorthographiques. La forte charge émotionnelle de cette écriture aggrave l’expression des troubles dys* de ce fait orthographe, grammaire et syntaxe sont affectées par l’exercice testimonial ici partagé.

Il est volontaire de ne pas faire corriger les textes. Les troubles dys sont des handicaps. Et oui, parfois … c’est difficiles à lire. Mais cela n’invalide pas le propos. Merci de (re)lire la notice dys*.

L’olfaction n’est pas notre sens le plus investi dans notre cerveau. Notre palais de la mémoire n’a pas sa petite boite spécial odeur. Il y a pourtant chez moi quelque chose du presque olfactif dans mes souvenirs. Je me souviens presque des odeurs, c’est comme si elles étaient à un doigt de moi, presque accessible et si lointaine à la fois.

Une odeur, un gout, cela laisse des traces sensorielles. Et c’est très clair. Je me souviens de ce que l’odeur de sa sueur avait comme effet sur moi. Je me souviens du poids qui s’abattais sur mes poumons. Je me souviens de la remonté nauséeuse. Je me souviens que c’était chargé de l’odeur de ses médicaments, de la bestialité. Une odeur de l’animal qui a pris sa proie, qui l’a plaqué contre le lit et qui dans l’exultation de ne plus devoir se cacher laisse ses pores évacuer ses humeurs. Elle peu envahir l’espace, écraser l’autre, l’accabler. Son odeur qui prend toute la place efface le fumet de mon urine qui fuit de peur, camouffle le relent de ma merde qui coule parfois. Oui, c’est presque là, dans mon nez. Le souvenir me fait toujours autant déglutir, m’écœure toujours autant et active cet affolement interne : vivre ou mourir. Il y a ce mélange étouffant avec le parfum de Dior Fahrenheit. Je préférais quand il mettait l’eau d’Issey pour homme. Quand je croise ses fragrances, quelques choses s’effondre en moi. J’ai 7/8 ans, j’ai 16 ans. J’ai mal au cœur. J’ai envie de vomir. Le danger est là, toujours là.

Il y a le gout de son sperme. La texture gluante qui me donne la nausée, comme une évidence. Il y a ce coté salé que je détestais. Pourtant, j’adore manger salé. Il y avait quelques choses de marin mais ce coté marin qui nous invite à nous dire « hum, ce n’est pas frais ».

A chaque souvenir, l’effet du gout de sa salive, de son sperme, l’odeur de son corps me prend d’assaut, m’envoie dans ce « presque là » qui est du trop.

J’ai parfois l’impression d’avoir garder la mémoire de ces gouts comme s’ils étaient ce qui me rappel le réel de son acte.

Pourtant, je n’ai pas le gout de mon vomi à chaque fellation que je ravalais, non c’est juste son sperme qui prend le dessus. La sensorialité a ses propres lois.

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