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IronAnne

Je ne veux plus aller chez Tata

 Ce texte est écrit par une personne présentant entre autre une dyslexique et dysorthographiques. La forte charge émotionnelle de cette écriture aggrave l’expression des troubles dys* de ce fait orthographe, grammaire et syntaxe sont affectées par l’exercice testimonial ici partagé.

Il est volontaire de ne pas faire corriger les textes. Les troubles dys sont des handicaps. Et oui, parfois … c’est difficiles à lire. Mais cela n’invalide pas le propos. Merci de (re)lire la notice dys*.

Très tôt, j’ai exprimé mon besoin de ne plus être garder par ma nourrice, la mère de L’ado. Mes parents n’étaient pas en réceptions de ce besoin. Leur réponse était « Tu n’as pas avoir peur d’E. ». Il est évident que ce n’était pas de lui que j’avais peur. Et il est tout aussi évident avec le recule que mes parents n’étaient pas en capacité d’entendre quoi que ce soit à ce que j’y vivais. A cet époque mon père avait commencer des violations corporelles. Je vivais dans la norme du viol. La norme de l’indicible. Et cette absence de mots qui est le carrefour de tout ce que j’ai vécu.

La domination est au cœur de mon histoire. L’ado contrôlait beaucoup de chose dans ma vie chez Tata. Je ne sais pas pourquoi je l’appelais Tata sa mère. Il passait pour un ado bienveillant, celui qui veut du bien à une petite fille dont les parents sont forts peu présent. Dès qu’il était là, plus de solitude possible. Dès qu’il était là, il me conduisait à l’école. C’était une époque bénie pour moi, j’allais seule à l’école assez rapidement. Même les jours où je n’étais pas sous la responsabilité de sa mère, il se greffait sur mon trajet. Il me surveillait. Comprenez comme c’est vu comme « mignon », « touchant ». J’ai fini par prendre un autre trajet les derniers mois de ma présence en Loraine.

Évidement, personne ne s’est jamais questionné sur la nécessité d’éloignement que je priais sans cesse. Petit à petit, pierre par pierre, de terreur en terreur, si chez moi le silence était la règle, si je n’avais pas les mots, j’avais un corps qui n’en pouvait plus. Ce corps meurtri d’enfant demandait que les hostilités cessent.

J’avais une arrière-grand-mère merveilleuse. Un modèle pour moi. Elle complexe, douce et stricte, rigide et souple… emportée et calme… de lumière et d’ombre. Un jour, j’ai trouvé des mots pour réussir à lui dire que L’ado me faisait du mal. Je n’avais pas les mots. Je me souviens avec clarté de sa réaction. Elle m’a cru. Ma parole était vraie pour elle. Et dans cette vérité, elle m’a dit « Anne, s’il continue, j’irais le taper ».

J’ai obtenu gain de cause l’année de CE2. J’irais chez des connaissances de mes parents. Il a continué à surveiller mes trajets. En changeant de chemin, je cherchais un autre bénéfice à ne plus voir L’ado. Je passais devant chez mon amoureux. Christophe. Sa mère était anglaise. L’innocence de cette amourette, la candeur, l’enfance des sentiments naissant. C’était si génial. Quand L’ado l’a compris, bien que loin de tout lien… il m’a frappé et m’a dit que j’avais qu’un amoureux : lui. Il m’a fait très peur. J’étais si heureuse de ce que je vivais. C’était mon premier amoureux. Depuis des années ont me disait que j’étais dans des sentiments vis-à-vis de « Petit Pierre » un de mes camarades. Mais ce n’était pas le cas. L’ado, lui le savait.

Je ne voulais plus y aller depuis des années. Et l’informulable a trouvé une soupape dans ces mots « Il me fait du mal ». La porte de sortie était là.

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