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IronAnne
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Le temps de la convalescence

 Ce texte est écrit par une personne présentant entre autre une dyslexique et dysorthographiques. La forte charge émotionnelle de cette écriture aggrave l’expression des troubles dys* de ce fait orthographe, grammaire et syntaxe sont affectées par l’exercice testimonial ici partagé.

Il est volontaire de ne pas faire corriger les textes. Les troubles dys sont des handicaps. Et oui, parfois … c’est difficiles à lire. Mais cela n’invalide pas le propos. Merci de (re)lire la notice dys*.

J’ai tenu, tenu, et encore tenu. Envers et contre tout, tenir, ne rien lâcher pour ne pas mourir. Tenir, encore et encore. Le sol s’est dérobé sous mes pieds, il y a bien longtemps. Il s’est effrité, envolé, éparpillé comme la poussière inconstante du souvenir d’un morceau de bois déjà en cendre depuis longtemps. C’est à la force de mes bras, accrocher à une barre qui existe à peine que j’ai tenue au-dessus d’un vide sans fin, sans commencement.

Je sollicite officiellement l’univers pour de me laisser en paix. J’ai assez pris. J’ai assez encaissé, assez vécues de souffrances, d’épreuves, de blessures, de plaies, de brûlures. J’ai morflé suffisamment pour plusieurs vies passées, présente et à venir. Je veux vivre des problème humain, normaux, classique, surmontable. Je veux pouvoir vivre le luxe que le choix d’un achat dérisoire soit un problème et ne plus vivre avec des monstres tapis dans l’ombre de mon présent.

La réalité, c’est que cela 37 ans que je tiens. Et là ? Je ne peux plus. Je suis vidée de substance vitale, d’énergie, de capacité à faire. Je suis à sec. Je passe des heures perdues dans l’insignifiance du temps qui s’égrène. Je regarde un point fixe, le feu qui crépites, des vidéos qui s’enchaine sans même en comprendre le sens car déconnecté de ce flux visuel. Je suis dans un sas entre la vie et l’inexistence.

Actuellement, je ne ressens rien. Ni faim, ni fatigue, ni satiété, ni joie, ni tristesse, ni amour… Je suis déconnecté, en errance.  Il y a une clôture sans trou, sans fissure, sans espace, un obstacle au ressenti. Je suis passive.

C’est le temps de la convalescence.

Ressentir, c’est mourir sous un raz de marrée d’hormones qui sont prête à me submerger, à mettre mon corps à l’épreuve, a une épreuve qu’il ne peut simplement pas affronter. Alors rien ne déborde, aucune goute n’est plus autorisé à venir me submerger.

Je sais que la passivité, c’est le temps de la convalescence. Le corps à besoin de temps. Ma tête a contrôlé, mon corps demande de pouvoir se recueillir, panser ses plats, suturé ce qui doit l’être.

Hier, en séance d’ostéopathie, c’est ça qui fut entre autres posé : que c’est humain, normal et utile d’être dans cet état. Je dois donc prendre avec acceptation, accueil, bienveillance d’être vide, amorphe. Je suis dans un état torpide, hébété, veule. Et je dois faire avec cette vacuité.

C’est un temps qui sera long.

No more spoon, no more hero any more comme je le dis parfois.

Je suis dans état de stress post traumatique.

J’ai trop pris. Et survivre m’a couté beaucoup d’énergie mentale. Aujourd’hui, je dois vivre cette suspension pour tenter à la cicatrisation, que le corps prend enfin ce temps dont il a besoin

C’est difficile à rencontrer, admettre. Je ne m’accorde pas ce que je perçois comme un échec, je le subis. Je travaille à du mieux, de l’accueil que j’ai pour autrui a l’envisagé pour moi.

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