Le fils de ma nourrice avait un oiseau. On m’a toujours dit que j’étais allergique à ce dernier. Je toussais, je pleurais. Je ne voulais pas aller chez elle. Mais vous savez, c’est parce que j’étais allergique à son satané piaf. J’aurais été allergique à la poussière de ce maudit oiseau qui vivais dans la une cage qui était dans escalier pour aller dans la cave. Vraiment ?
Je pleurais, chaque jour, pour ne pas y aller. Je recevais des « arrête de faire ton cinéma ».
Cet oiseau, je me souviens de sa cage mais plus du reste. Sa couleur ? un mystère. Il n’a jamais été le problème.
Par contre, mais crise pour ne pas aller chez eux. Je m’en souviens bien. Je pleurais à chaude larmes. J’avais des angoisses profondes. J’étais soulagé quand c’était là nuit ou je dormais avec la grand-mère ou le frère de M.
Le père, là-bas, il ne fallait pas que je le dérange avec mes pleurs et son travail de nuit. On me le présentait comme faisant peur. Il m’a frappé, plusieurs fois. J’avais le droit à sa fessée si je n’étais pas sage, c’est-à-dire : inexistante.
J’ai toujours trouvé l’ambiance morbide.
Je regardais souvent la TV couché sur le sol là-bas. Je passais des heures a me masturbé en me frottant sur le sol. J’étais « sale ». Ça m’aidait à supporter les angoisses. Ça m’aide encore aujourd’hui.
Quand il fallait aller dormir, j’avais peur. M m’accompagnai toujours mais en léger décalé. Il arrivait toujours au moment où je commençais à m’endormir. C’était terrible car il me fallait un petit temps pour comprendre ce qui se passait.
Un jour, son oiseau est mort. Et quelques semaines plus tard, j’ai arrêté de pleure, de crier. Je me suis résigné.
L’oiseau était mort mais mon espoir aussi.