J’ai disparu d’un coup, d’un seul, je me suis évanouie dans la dimension du silence. J’ai eu besoin de silence parce que les mots qui raisonnaient en moi avait la couleur de la rage, la colère et du tumulte. Et puis tout ce que j’ai sur le cœur était toujours plus prioritaire que les mots que je déposais sur mon écran. Je volais d’une priorité à évoqué à une autre sans finir le texte précédent. J’étais submergée.
Alors, depuis l’été… je suis quasi non-stop en train de faire, préparer, écrire, réviser, compiler, compulser pour l’un ou l’autre examen. C’est un rythme d’enfer. A ceci, mes stages, étudier, compiler, fouiller, réfléchir pour être au plus juste.
Il y a moi, en morceau, en charpie, décomposé, blessée, étouffée par les bouffées de chaque souvenir, de chaque chose qui me percute en plein fouet de l’intérieur.
Il y a aussi la vie, qui parfois nous secoue. Un enfant à l’hôpital, un corps qui dit stop, c’est trop. Un psoriasis qui me rappel mon mal aux autres, au dehors. Et surtout, il y a l’hôpital. Je vais donc demain vous compter la tempête. Celle d’un enfant qui est parti aux urgences. Celle qui me déchire… parce que le 24, nous avancerons dans les résultats d’examens. Et j’ai terriblement peur. Je suis figé, étouffé, a bout de souffle pour cet être qui d’un coup était vide de tout dans le creux de mes bras sauf de la respiration. Et l’enfer, la porte de ma plus terrible peur : celle de voir un de mes enfants mourir.
Mais il y a l’espoir, les rires, les sourires, les tempêtes traversées, les écueils contournés et le feu qui brule de l’intensité de la vie au cœur de mon foyer, le doux crépitement des éclats gloussant du bonheur d’une chatouille dans le creux du cou qui attise les braises de la joie.