chapô - IronAnne(3)
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IronAnne

Non, pas d’adelphe ! – partie 2

 Ce texte est écrit par une personne présentant entre autre une dyslexique et dysorthographiques. La forte charge émotionnelle de cette écriture aggrave l’expression des troubles dys* de ce fait orthographe, grammaire et syntaxe sont affectées par l’exercice testimonial ici partagé.

Il est volontaire de ne pas faire corriger les textes. Les troubles dys sont des handicaps. Et oui, parfois … c’est difficiles à lire. Mais cela n’invalide pas le propos. Merci de (re)lire la notice dys*.

Le lendemain soir en rentrant de l’école, j’ai du ranger. Laver le sol. Elle a supervisé les « travaux » de rangement, les bras croisés dans l’embrasure de la porte. J’ai tout ranger, tournant autour de l’endroit souillé d’urine. J’espérais qu’elle ne reste pas jusqu’à la fin. A la fin, pas de bol, elle était toujours là. Elle m’a giflé avec brutalité pour la pisse.

Sauf que ma mère, ce n’était pas mon père. Ce jour-là, je l’ai haï. Je lui ai tenu tête « et quoi hein ? tu vas me faire quoi ? Tu crois que tu peux faire quelque chose ? tu ne peux pas faire pire. Je ne vais pas crever. Je ne te ferais pas ce plaisir pouffiasse ». Mon ton était insolant, provocateur. Je n’avais rien à perdre, rien à gagner. C’est comme ça que cela à commencer à aller mal de façon ouverte entre elle et moi. « T’est qu’une putain d’alcoolique de merde même pas capable d’aider ta fille ».  « T’est qu’une merde, une trouillarde qui lui susse la bite pour que ça passe, mais ça ne passera pas. C’est un salaud ». « Tu me prostitue à lui pour ta propre paix ». J’ai repris une gifle. Elle ne l’a pas rapporté cette fois-là à mon père mon attitude. Pas cette fois. Mais je n’avais pas peur d’elle. Je l’ai méprisé de ne pas me sauver.

L’ironie, c’est que des années plus tard, elle a dit à sa sœur Cathy qu’elle se demandait si mon père ne m’avait pas violé. Je lui avais dit en face ce jour-là. Elle avait déjà lu mon journal intime. Et entendre des années plus tard qu’elle se demandait si… Franchement ? Jusqu’où a-t-elle poussé la mise en scène ?  

J’avais déjà dû faire le deuil d’un grand-frère protecteur désiré, adulé, révéré parce que lois linéaires du temps avaient posé une fin de non-recevoir à ce rêve. Oh je l’ai imaginé. Nouris par la chanson de Le Forestier. Je l’ai imaginé armé de son épée, pourfendeur des pères charognard d’une enfance déjà éteinte. Je voulais un sauveur. Pas un prince. Juste quelqu’un qui me sauve de là.

Il n’y a jamais eu de « petite sœur », de « petit frère ». Je n’aurais pas pu sauver un autre enfant. J’ai eu un mal de chien à me sauver moi-même. Alors, j’ai cru l’avoir sauvé, et cela a surement jouer un rôle.

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