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IronAnne

Un été dans le flou – Partie 1

 Ce texte est écrit par une personne présentant entre autre une dyslexique et dysorthographiques. La forte charge émotionnelle de cette écriture aggrave l’expression des troubles dys* de ce fait orthographe, grammaire et syntaxe sont affectées par l’exercice testimonial ici partagé.

Il est volontaire de ne pas faire corriger les textes. Les troubles dys sont des handicaps. Et oui, parfois … c’est difficiles à lire. Mais cela n’invalide pas le propos. Merci de (re)lire la notice dys*.

1998 – Fontaine-lès-Dijon

C’est l’été qui a suivi le décès de mémé Marie. C’était un été compliqué scolairement pour moi. Je ne savais pas vers quoi ma scolarité allez évoluer. Je venais d’échouer dans les grandes largeurs dans mon année de seconde. Mon père avait évoqué l’idée de me changer d’école, de me mettre dans une école sur laquelle il projetait un niveau médiocre. Il était furieux. J’avais la peur au ventre constamment.

Il m’a envoyé chez mémé E pour, je cite, « se débarrasser » de moi. J’étais soulagé même si en réalité, ce n’était pas idéale. Mémé E n’avait plus trop de moyen et puis de toute façon, elle n’aimait pas m’avoir dans les pattes. J’ai comme d’habitude préparé mon sac Lafuma, pris ce qui comptais pour moi. J’imaginais aussi dans mes hypothèses en cascade que mon père aller juste me laisser chez mémé. Alors j’avais quelques priorités de choses a prendre. C’était un voyage anxiogène comme toujours.

Je suis arrivée chez mémé. J’ai appelé mes parents. Personne n’a répondu. J’ai laissé un message sur le répondeur. J’ai tenté de rappeler plusieurs fois dans la journée. Mais personne au bout du fil. Ni ma mère, ni mon père. C’était compliqué parce que j’avais eu l’instruction d’appeler dès mon arrivé. Ce qui était étrange, c’était que ma mère ne réponde pas.

Au bout de 2 ou 3 jours, mon père a décroché. Et j’ai eu très peur. Sa voix était celle qui niait mon existence, qui me méprisait. C’étais difficile. Il se contentait d’un mot et plus celui-ci était court, mieux c’était. J’ai pris des reproches sur mon délai à appeler. Ma grand-mère m’a même défendu. Elle avait posé qu’elle aussi avait essayer de les appeler. Il nous a traité de menteuse. Il était dans une colère tempêtueuse. J’ai béni chaque kilomètre qui me séparait de lui.

Il a fallu plusieurs jours pour que j’ai enfin ma mère au téléphone. Il a fallu 3 semaines pour qu’elle m’explique qu’elle ne savait pas où était mon père. Elle m’a balancé en toute malveillance qu’il était parti à cause de la déception que je représentais. J’ai raccroché le téléphone, coupant tout échange et j’ai laissé le combiné mal raccroché. Je l’ai seulement remis en place correctement le lendemain. Je me souviens avoir utilisé une technique digne d’un agent secret. Le téléphone donnait l’impression d’être raccroché. Je suis allé me réfugier l’air de rien à l’étage. J’ai évidemment pleuré.

J’ai mis près 2 semaines à lui reparler. Je n’arrangeais pour ne pas être disponible ou présente à ses heures hors travail. Je lui ai concédé un échange quand j’ai eu besoin de m’assurer de présence à mon retour à la gare. Ma mère ne pouvait pas être là, et mon père on ne sait où.

Je suis arrivée sur le quai à Dijon. Personne pour moi. J’ai pris 2 bus jusqu’à chez moi. Je suis sortie avec un sentiment de sécurité. C’était agréable. Il n’était pas là voyez-vous.

J’ai ouvert la porte de l’appartement. Il raisonnait de l’absence de bruit…

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