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IronAnne

La claque

 Ce texte est écrit par une personne présentant entre autre une dyslexique et dysorthographiques. La forte charge émotionnelle de cette écriture aggrave l’expression des troubles dys* de ce fait orthographe, grammaire et syntaxe sont affectées par l’exercice testimonial ici partagé.

Il est volontaire de ne pas faire corriger les textes. Les troubles dys sont des handicaps. Et oui, parfois … c’est difficiles à lire. Mais cela n’invalide pas le propos. Merci de (re)lire la notice dys*.

Aborder le sujet de ma grand-mère paternelle « Mémé É » est difficile. Par quel bout prendre l’histoire ?  Il y a un évènement qui marque parfaitement les choses dans mon existence : le jour ou nous avons brisé la relation.

Mon père était mort. Son homélie funèbre et sa crémation avait eu lieu quelques semaines avant. Il avait demandé qu’on répartisse ses cendres dans un coin de Moselle. Il avait formulé ses dernières volontés quelques jours avant sa mort. Nous avons donc organisé un voyage en fonction de ce qu’il désirait. Nous sommes donc aller durant les vacances chez ma grand-mère. Nous en avons profité pour voir de la famille.

Ce fut quelques jours complexes : des révélations, des secrets, des non-dits, des maltraitances ainsi mises en voix. J’ai appris que le premier mari de ma grand-mère, père de mon père… techniquement mon grand-père n’était pas mort d’une silicose. Je n’ai pas pu le connaitre, ce dernier étant décédé quand mon père avait environs 8 ans. Lors d’une de ses soirées, j’ai donc appris qu’il s’était suicidé. Je sais que c’est une information que mon père n’a pas eu en mémoire. Selon ma marraine, mon père savait. Mais ce que les gens ne prennent pas en considération, c’est la capacité a engrammer. Si mon père savait, personne ne s’est soucié de ce qu’il en avait gardé comme trace. Et donc, non, il ne savait pas. Il n’avait pas assimilé ce savoir.

Nous sommes dans la cuisine de chez ma grand-mère. Nous sommes sur le départ. Elle ne sait pas pourquoi nous sommes venus. Cela ne la regarde pas. Il ne souhaitait pas qu’elle sache. Le ton monte dans ce petit espace entre ma grand-mère et ma mère. Je ne sais plus les mots exacts. Mais ma grand-mère reproche à ma mère le décès de mon père, de ne pas avoir été informé. Et j’ai lâché dans cette monté en puissance des rancœurs mille et une fois accumulées que mon père ne voulait pas l’informé, point. Mémé É a essayé de frapper ma mère. Je me suis interposé. J’ai giflé ma grand-mère avant qu’elle n’arrive à toucher ma mère tout ceci c’est fait dans une rapidité rare. On sentait l’habitude ancienne d’une femme toute puissante qui frappe quand cela ne lui va pas. Je suis sortie en hurlant dans « Salope *» dans la rue et d’autre chose des plus méchante. Tout le voisinage a su, entendu pour ceux qui était présent chez eux. Et je me suis mise dans la voiture de ma mère pour partir.

Nous ne nous sommes revus qu’une ou 2 semaines avant sont décès, mon ainé avait quelques semaines.

Cette femme a façonné le monstre qu’est devenu mon père. Selon la cousine de mon père, elle a battu ma marraine. Quoi qu’il en soit, elle n’a pas protégé ma marraine qui était la fille de son mari en secondes noces. Je ne doute aucunement qu’elle ait usé son mari jusqu’au passage à l’acte. J’ai encore moins de doute sur la méchanceté qu’elle avait en elle. Je l’ai effleuré plusieurs fois. Elle avait une capacité d’annihiler l’autre, une haine vicieuse et viscérale si on n’était pas comme elle le souhaitais.

Dans tout ce qui n’était pas dit et qui se devait d’être dit, j’ai lancé que je savais pour son premier mari. Je savais qu’il s’était pendu dans la cave de la maison où j’avais grandi. Dans cette maison où la première effraction corporelle avait eu lieu. Je comprends tous les non-dits chargés dans l’atmosphère de la maison. Tout ce que mon père porté en lui. Apprendre qu’il s’était pendu dans la cave, là où je jouais, là où ma mère repassait et que moi j’avais tous mes lego… Ce fut un choc.

*note : aujourd’hui, je ne le dis plus. J’avais tout juste 18 ans et j’était très loin de celle que je suis aujourd’hui

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